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| Sujet: Le coeur d'Ambroisie /RP/ Jeu 28 Avr 2011 - 19:01 | |
| • Lisez le texte ci-dessous.. • Envoyez un message privé à "Maître de Jeu" en lui adressant une réponse en roleplay • Votre réponse devra être entre 5 et 30 lignes. Vous avez une liberté totale d'action tant que vous respectez le contexte. • Ce rp compte dans le background de votre personnage. Aussi ne faites pas n'importe quoi avec... ou à vos risques et périls !
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Une fois votre rp envoyé, vous devrez attendre les résultats lors de la clôture du jeu. Les trois meilleurs rp seront récompensés mais tous seront affichés ici en spoiler. Le but n'est pas de récompenser les rps les plus épiques mais seulement les plus intéressants et les mieux écrits.
1ère place : 5 000 pièces d'or + roleplay affiché dans la "Bibliothèque" 2ème place : 2 000 pièces d'or 3ème place : 1 000 pièces d'or
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La nuit est claire et la voûte céleste illuminée de milliers d'étoiles au-dessus de l'obscure cité d'Ambroisie. Partout des créatures, encapuchonnées pour la plupart, se pressent sur les pavés encore humides après une courte averse qui a déchiré le ciel en début de soirée. Quelque chose semble attirer les âmes de cette ville vers le même endroit. Tous regardent dans la même direction et avancent sans perdre de temps, comme si une force invisible les appelait vers le centre de la ville. Alors que vous venez de dépasser une ruelle sombre, une petite main s'agrippe à vous et tire le bas de votre vêtement pour attirer votre attention. Une enfant lève vers vous son visage encadré de longues boucles blondes et où brillent deux immenses yeux de saphir. Sans un mot, elle vous désigne l'autre extrémité de la ruelle en vous suppliant du regard. Pénétrant dans la ruelle, vous pouvez entendre des voix qui viennent du fond, une dispute semble se dérouler. Vous vous tournez aussitôt vers l'endroit où se tenait la petite fille quelques instants plus tôt mais celle-ci a déjà disparu... Vous décidez d'aller voir. |
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| Sujet: Re: Le coeur d'Ambroisie /RP/ Ven 20 Mai 2011 - 13:58 | |
| Bonjour à tous,
Tout d'abord, le staff tout entier voudrait féliciter sincèrement les participants de ce concours qui ont rivalisé d'imagination et de talent pour nous faire rêver. Il a fallu néanmoins faire un choix pour déterminer qui méritait le premier prix.
Notre choix s'est porté sur le RP de Mary Spring, particulièrement bien écrit, exempt de fautes, et très créatif. Elle gagne donc 5 000 pièces d'or et l'affichage de son histoire dans la Bibliothèque.- Spoiler:
On aurait pu se perdre dans la contemplation de ce visage enfantin, mélange de douceur et de souffrance, de candeur et d'horreur. A l'instant où l'enfant avait plongé ses yeux suppliant dans les siens, Mary s'était d'abord sentie envieuse. Presque jalouse de sa jeunesse, jalouse de son innocence et de sa pureté. Alors que son démon intérieur lui susurrait de l'éliminer, Mary prit la petite en pitié et s'avança dans la ruelle. Quelque chose ne tournait pas rond, la détresse qui s'était peins sur le visage de porcelaine de la petite avait quelque chose d'inquiétant. Quelque chose d'effrayant. Le silence qui s'en suivi lui donna même la chair-de-poule. A la fois curieuse et inquiète pour l'enfant dans lequel elle se reconnaissait quelques centaines d'années plus tôt, Mary pénétra dans la ruelle.
Des chuchotements agités se faisaient entendre depuis l'extrémité de la ruelle où se trouvait la jeune baronne. Deux silhouettes se découpaient au loin mais Mary n'aurait su dire s'il s'agissait d'hommes, de femmes ou de quelques créatures nocturnes. Lorsqu'elle se retourna pour questionner la petite, celle-ci avait disparue. Mary scruta quelques instants les environs à la recherche d'une réponse quelconque. Cachée dans l'ombre, elle tendit l'oreille vers ces voix presque inaudibles.
« Je t'avais dit [...] malade mentale cette [...]! » « Mais c'est toi [...] de ramener […] fille pour qu'on s'amuse... » Mary fonça des sourcils, perplexe. Qui était cette petite au visage de poupée? Qu'étaient ces personnes pour parler ainsi d'une enfant? Mary fit quelques pas silencieux, tapis dans l'ombre pour espérer entendre quelque chose de plus pertinent...
« Elle m'a mordu la garce! T'as déjà vu une morveuse innocente qui mord toi? abruti! » « C'est plutôt ironique je trouve, nous qui pensions qu'une petite fille ne pouvait pas nous faire de mal haha » « Tais toi, c'est une ville de barge j'te dis. On est arrivé cet après midi y'avait pas un chat et là on dirait qu'ils vont tous au marché. On trouvera d'autres gamines à martyriser dans un autre village t'inquiètes pas. » Mary comprit trop bien de quels genres d'humains il s'agissait là. Des êtres assez lâches pour se jouer d'enfants sans défenses. Ils étaient là pour corrompre l'innocence, cette chose tant chérie aux yeux tristes de Mary. Minaj grognait, Minaj jubilait, elle savait qu'elle pourrait tuer, Mary allait la laisser faire. Pour la première fois, Mary allait se laisser posséder par son démon. Les poupées de porcelaines n'auraient bientôt plus à s'en faire.
« A table. » En deuxième position, nous avons choisi le RP d'Oyin Bib, un "petit nouveau" très prometteur à l'imagination débordante et qui a su nous faire rire et nous charmer par son style d'écriture et son originalité. Il gagne 2 000 pièces d'or.
- Spoiler:
Inéluctablement, cette ville sent la mort. A plein nez. Oyin avance prudemment dans une ruelle sombre en se dirigeant vers les voix qui se font entendre un peu plus loin, toujours suivi d'Elizabeth.
Un conflit ? Le plus prudent serait de ne pas m'en mêler, mais cette enfant semblait crier à l'aide, avec ses yeux.... Continuons, il sera toujours temps de rebrousser chemin après.
Progression lente et silencieuse, une odeur fétide s'insinue autour d'eux. La puanteur de cette ville provoque chez Oyin une nausée dérangeante... Brusquement, il s'immobilise et s'accroupit derrière un tonneau. Devant lui se tiennent deux sinistres personnages. Semblables à des humains au premier abord, un examen rapide permet d'identifier leur véritable nature. Une peau pâle, des crocs ostensiblement exhibés : deux vampires... en train de se disputer. Assez rapidement, le fromager comprend qu'il est question du sang d'un enfant. Oyin, le repère, assis entre les deux vampires, littéralement tétanisé, la bave aux lèvres, le regard vide. Une allure affreusement pathétique.
Je suis navré pour cet enfant... J'aurais accepté d'affronter un seul vampire pour tenter de le sauver, mais deux, cela m'est tout simplement impossible. De plus ils ont l'avantage du terrain, ils « jouent » à domicile... Adieu, jeune garçon, puisses-tu trouver le salut là-haut.
Il s'apprête à rebrousser chemin, attendant le bon moment.
Une goutte de pluie perle au bord d'une gouttière un peu plus haut. Tombera ? Tombera pas ? Finalement, elle tombe. Au ralenti. Elle finit sa chute sur la tête de la brebis. Bêlement sonore. Le résultat ne se fait pas attendre, les deux vampires se retournent comme un seul homme vers lui.
Elizabeth, si on en s'en sort, je t'achète une muselière... Plus le choix maintenant, il faut faire face !
Il sort de sa cachette en souriant pour se donner de l'assurance. A la vue de cet humain seul, accompagné d'une brebis, les deux vampires ne peuvent s'empêcher de réprimer un gloussement hautain. En s’efforçant de ne pas se démonter, il pose son sac sur le tonneau devant lui et y plonge ses deux mains.
« Chers êtres de la nuit, cet enfant m'appartient, je souhaite le récupérer et je n'irai pas par quatre chemins. Dans ma main gauche, une gousse d'ail, dans la droite, une dague en argent. Quel traitement choisissez-vous ? Si vous fuyez, je saurai me montrer compréhensif. »
Rire non réprimé chez les opposants.
« Joli bluff. Ta bravoure est grande, mais tu sembles oublier que tu n'as pas face à toi des Nains mais des êtres qui réfléchissent. Le vampire s'approche. Laisse-moi donc goûter à... »
Oyin ne lui laisse pas le temps d'achever sa phrase, il sort de son sac deux objets qu'il lance respectivement à la tête de chaque Vampire. Celui de gauche a droit a un Gorgonzola alors que le deuxième se voit recevoir un P'tit Bib (fromage de brebis de conception Oyin). Sous la surprise, le bluff a effectivement fonctionné, les Vampires marquent un temps d'hésitation en voyant fuser les projectiles qui fait toute la différence. Oyin se rue vers l'enfant, qu'il relève sans plus de cérémonies et le jette sur son épaule. Il reprend la rue qu'il a emprunté à toutes jambes, en n'oubliant pas de récupérer son baluchon, Elizabeth sur ses talons. Pas de course poursuite, essayez de poursuivre quelqu'un avec du Gorgonzola dans les yeux...
Le fromager déboule dans la rue principale, haletant. La petite fille aux boucles blondes se tient devant lui, tend les bras vers son épaule. Oyin dépose l'enfant à terre, elle prend ce dernier par la main et s'en va sans un mot. Les deux enfants se joignent au mouvement de la foule, tous se dirigent vers le même endroit. Au bout de quelques minutes, Oyin finit par les perdre de vue. Il se gratte la tête.
« Tu y comprends quelque chose Elizabeth ? Je pense qu'on ferait mieux de pas traîner dans le coin, les Vampires risquent de pas trop nous avoir à la bonne maintenant... »
Elizabeth ne répond pas, elle sait qu'elle va devoir se faire un peu oublier pour échapper à la muselière. L'artisan fromager quitte la ville en compagnie de sa brebis. Depuis cet incident, Oyin a l'impression d'être observé continuellement par une forme sombre qui sentirait le fromage. Bien entendu, ce n'est qu'une impression...
Pour la troisième place, notre choix s'est porté sur le RP d'Eléana Phawälys, un rien mystique et ésotérique, très poétique et particulièrement bien écrit. Elle remporte le pris de 1 000 pièces d'or.- Spoiler:
« Peut-être que les étoiles sont les pupilles du Ciel. Et que si elles sont des milliers, c’est uniquement pour mieux nous surveiller. » On apercevait, au loin, illuminée par la lumière des astres, une jolie nymphe. Celle-ci semblait danser avec la nuit. Mais si l’on s’approchait, doucement, on constatait que ses pas gracieux suivaient le rythme d’un papillon. Et comme enchantée par ce dernier, la demoiselle ne le quittait pas de ses deux prunelles chocolatées. Et peut-être que si on la confondait avec les constellations qui ornaient le ciel ce soir là, c’était justement parce qu’elle en faisait partie. Eléana Phawälys était une étoile. Mais quand le papillon de nuit s’éclipsa dans un ultime battement d’ailes, le rideau de scène retomba, laissant la star replongée dans l’anonymat.
Perdue dans l’obscurité d’une ruelle, l’elfe sursauta lorsqu’une main froide vint l’agripper. Surprise, elle posa étonnamment les yeux sur l’étrange énergumène qui avait rompu sa solitude. Une jeune fille, bercée par les boucles d’or soyeuses de ses cheveux, la fixait. Ne cherchant à comprendre davantage ce qui se déroulait dans les pupilles effrayées de la fillette, Eléana Phawälys, docile, s’orienta d’une démarche certaine vers le lieu qu’indiquait l’index de la blonde. La brune entendait, de ses courtes oreilles pointues, des cris paraissant provenir non loin de l’endroit où elle se trouvait. Intriguée, elle s’approcha silencieusement, afin de capter les images d’une quelconque dispute. La demoiselle s’arrêta à quelques pas de la scène, cachée par de larges morceaux de bois qui jonchaient le sol. Là, d’un regard innocent, elle fut le témoin d’une effroyable vérité. Une femme, frêle et fragile, se débattait poussant de sa voix aigue des sons à peine compréhensibles. De ses bras habiles, un homme droit et à l’allure moqueur la tenait. Et en un claquement de paupières, ses canines d’une blancheur à en faire envier un fantôme transpercèrent la chair pâle de son cou, vidant avec énergie le sang du pauvre corps de la femme. Délicatement, la nymphe posa la paume de sa main sur la pierre froide et encore humide d’un ancien bâtiment. Comme pour imprégner les émotions qui flottaient dans l’atmosphère, à cet instant précis. Puis, d’un geste lent, elle fit demi-tour, ne laissant aucune pensée derrière elle.
La vie n’est qu’éphémère. Et cette misérable dame, ainsi que le papillon de nuit, ne sont que des exemples parmi d’autres afin d’étayer cette triste évidence. Nous connaîtrons tous une fin, peu importe comment la mort arrive à nous, nous sommes désarmés face à elle. Et comme un spectateur impuissant, nous la contemplons sans un bruit prendre des vies. Espérant seulement que notre heure n’est pas pour tout de suite.
Eléana Phawälys s’éloignait tranquillement, laissant verser l’eau de ses yeux sur ses douces joues. Elle songeait à ce qu’elle venait de voir, pouvant à présent affirmer avec certitude une autre exactitude. Nous faisons partis de la Nature. Et si celle-ci nous donne la vie, elle peut aussi nous la reprendre, pour continuer la sienne.
Rares sont ceux qui se rendront compte ce soir là qu’une étoile venait de s’ajouter aux autres. « Si les étoiles s’illuminent seulement la nuit, c’est parce que le jour, frappées par le Soleil, elles vivent leur instant de gloire. Et si elles sont si nombreuses dans le Ciel, c’est pour nous rappeler, chaque soir, la triste fin qui nous attend. »
Faites un vœu. E. Phawälys Enfin, nous avons souhaité récompenser trois autres participants du concours. Même si le nombre maximum de lignes n'était pas respecté, ces deux textes nous ont beaucoup plu et nous souhaitons leur accorder à chacun une mention spéciale, matérialisée par une récompense de 500 pièces d'or chacun. Félicitations à Merwëilyn Cyndaël, Ayliän Faën et Estel Varno Va in Cala.
Encore une fois toutes nos félicitations à tous les participants et à très bientôt pour le prochain concours ! |
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