Les deux jeunes gens avaient réussis à atteindre la cité avant la tombée de la nuit, ce qui était une excellente chose puisqu’ils ne seraient pas forcés de passer une autre nuit dans les bois. Séléna promit à sa nouvelle rencontre de remettre le parchemin à son général et qu’ils viendraient à sa rencontre dans deux jours. Après avoir écouté attentivement les indications du soldat, Séléna le salua et elle poursuivit son chemin, seule, en direction du quartier général de la guilde.

Lorsqu’elle entra dans la bâtisse, l’apprenti alla immédiatement vers le bureau du commandant afin de lui remettre le rouleau qu’elle avait en main depuis quelques minutes. Il était assis, consultant visiblement des dossiers quelconque. La guerrière sourit à l’homme d’âge mur avant de prendre place sur l’une des deux chaises que contenait la pièce.

« Pardonnez mon absence. J’ai dû passer une nuit de force en forêt et toute la journée m’a été nécessaire pour revenir. Lors de cette nuit, j’ai fais la rencontre d’un jeune homme appelé Dâl qui souhaite vous rencontrer. Il m’a remit ceci pour vous. »

Séléna lui tendit alors le parchemin qui contenait un message que seul le soldat était au courant puisqu’il en était l’auteur.

Cher Commandant de la Guilde de l'Equilibre,

Je vous envois cette missive par le biais de votre apprentie pour vous faire une requête afin que nous puissions nous rencontrer car j'ai beaucoup d'estime pour vous et votre Guilde. Je prévois donc une rencontre dans deux jours dans ma demeure dans le quartier résidentiel de la cité aux alentours de midi. Nous pourrions ainsi converser autour d'un bon festin.

J'attend votre venue avec impatience,

Dâl Ortog

La jeune femme laissa le temps à Eramos de le lire avant de prendre la parole à nouveau.

« Il souhaite nous rencontrer dans deux jours. Il m’a donné quelques indications afin de se rendre à sa demeure. Il veut que nous dînions tous ensemble. C’est un brave garçon, vous verrez. »

Après cette phrase, elle se leva et annonça qu’elle regagnait son lit puisque la journée avait été éprouvante et la dernière nuit, pas très reposante. La jeune femme gagna donc sa chambre et elle se laissa tomber dans les draps blancs avec le plus grand des plaisirs. Quelques minutes suffirent pour qu’elle trouve un repos bien mérité.

Le jour de la rencontre.

Séléna avait longtemps hésité sur la robe qu’elle allait porter. Elle souhaitait être élégante, mais inspiré à la fois une certaine autorité. Elle était l’apprenti d’Eramos et avait un certain contrôle sur la guilde. C’était donc important qu’elle préserve cette image auprès des membres. Son choix s’arrêta sur une somptueuse robe rouge écarlate. Celle-ci faisait ressortir la couleur foncé de la chevelure et des yeux de la demoiselle. L’humaine se dit que ce morceau de tissus serait parfait pour cette soirée.

Elle descendit donc le long escalier qui conduisait au bureau du commandant. La veille, ils avaient établis une heure de rencontre et cet heure était maintenant arrivé. Ils étaient tous les deux habillés et prêts à partir.La route ne fût pas longue puisque les rues de la cité ne sont pas bondées de maison et elles sont toutes regroupées dans un même secteur. Cet architecture était plus pratique et évitait de longs déplacements. Il fallait quelques minutes de marche afin d’accéder à la demeure du soldat. De l’extérieur, celle-ci était élégante et possédait un certain charme. Une fois à l’intérieur, ses pensées se confirmèrent. Une jeune domestique les accueillis et les guidèrent dans une pièce qui semblait être la chambre à coucher de Dâl.

- Bonjour Séléna, je suis heureux de te revoir.

« Bonsoir Dâl. Je suis également heureuse de te revoir. »

Elle lui adressa un sourire et laissa maintenant les deux hommes se saluer. Une fois chose faîte, les quatre humains descendirent en direction de la salle à manger. Une grande table se dressait fièrement au centre de la pièce et une multitude de nourriture y était posé. Des odeurs de toute sorte venaient chatouiller les narines de la guerrière, lui donnant envie de tout avaler. De la fumée s’échappait de toute cette nourriture, signe qu’elle était encore bien chaude et prête à être consommée. Dâl s’assit au bout de la table, Eramos à sa droite et Séléna à sa gauche. Ils étaient maintenant attablés et avaient commencés le repas. La jeune femme attendit cependant que l’un d’eux prenne la parole avant de poser les diverses interrogations qui étaient présentes en son esprit. Même si elle avait passée une nuit avec le soldat, elle ne savait pas tout de lui ni du pourquoi qu’il souhaitait joindre les rangs de la guilde.

Le repas se déroulait bien jusqu’à maintenant, mais Séléna savait qu’il ne s’agissait que d’un seul mot de travers, de la part d’un des deux hommes, pour que celui-ci dégénère. Elle écouta donc les premières paroles placées lors de cette première rencontre entre les deux humains. Pour l’instant, elle avait décidé de seulement écouter. Si une question lui venait en tête au cours du repas, la guerrière la poserait simplement. Eramos ne serait pas choqué si elle prenait cette initiative, elle le savait. Il lui à même dit, quelques jours plus tôt, de prendre un peu plus de place dans son rôle et de ne pas avoir peur d’agir avec ou sans sa présence. Ce soir, elle ne comptait pas être gênée sur aucun plan.

Soudainement, Dâl se leva et il allait chercher un tableau qu’il montre à Eramos. Cet enseigne représentait les armoiries de sa famille, à entendre ses dires, quelque chose de précieux pour lui. La vue de ce tableau devait faire revenir des dizaines de souvenir dans l’esprit du dirigeant de la guilde, des souvenirs en compagnie du père du jeune soldat, qui exerçait la même profession que son fils exerce aujourd’hui. Une question vînt soudainement à l’esprit de la jeune humaine. Comme elle c’était promis, elle ne se gênerait pas et elle attendit qu’Eramos réponde au jeune homme avant de prendre la parole.

« Dâl, j’ai une interrogation par rapport à tes motivations pour rejoindre la guilde de l’Équilibre. Depuis que je t’ai rencontré, tu me dis que tu souhaites rejoindre cette guilde puisqu’Eramos était l’ami de ton défunt père et que c’était l’une de ces dernières volontés que tu rejoignes cet homme, mais y a-t-il une autre raison qui te pousse à vouloir entrer dans cette guilde ? As-tu d’autres motivations que les paroles de ton père ? »

Si Eramos était la seule raison qui faisait en sorte que le jeune homme voulait entrer parmi les rangs de la guilde, Séléna allait s’y opposer. Ce n’était pas une raison suffisante, selon elle, puisqu’un membre doit être en accord avec l’idéologie du mouvement dont il fait partit et se battre pour celui-ci. Il faut même pouvoir être prêt à risquer sa vie, si l’occasion se présentait. Il est normal de vouloir réaliser les dernières volontés d’un mort, mais elle ne pensait pas que cette raison était suffisante. Certes, le dernier mot reviendrait à Eramos, mais elle aurait son mot à dire bien entendu. Dâl était un brave jeune homme, qu’elle affectionnait, mais elle ne devait pas laisser son affection pour quelqu’un lui faire fermer les yeux sur quoi que ce soit concernant les décisions qu’elle prenait pour la guilde. Elle leva son regard vers lui et elle attendit une réponse.

La jeune apprenti écouta avec attention les paroles du peut-être futur membre de la guilde. Ses dires semblaient sincères et connaissant quelque peu Dâl, ils l’étaient probablement. Son histoire semblait avoir été douloureuse et la mort de son père l’avoir déstabilisé. Il était normal d’avoir mal après la perte d’un être cher, surtout son propre père. La mort de celui-ci semblait avoir contribué à un passé qui restait pour le moment caché à la guerrière. Elle respectait cela et ne souhaitait pas nécessairement en savoir plus pour le moment. Après tout, Séléna ne parlait pas de Justin à n’importe qui. Eramos était au courant, mais il fallait qu’il sache le pourquoi de son entrée dans la guilde. Les pensées de Séléna s’égaraient vers un passé lointain, elle les chassa rapidement pour reporter son attention sur la conversation.

Le jeune homme la regardait d’une façon tendre, trop tendre. Pourquoi avait-il ce regard pour elle ? La plupart des hommes désirait une femme parce qu’elle était belle et du désir elle en avait vue de nombreuses fois dans le regard des hommes, mais ce n’était pas ce qu’elle voyait dans celui de Dâl. De plus, à chaque fois que leur regard respectif se rencontrait, le soldat rougissait. Qu'étais-ce donc ?

- Une jeune femme m'a fait rappeler ses principes enfouis en moi depuis des mois et cette femme c'est toi Séléna.

L’humaine fût surprise d’une telle déclaration, s’il est possible d’appeler cela ainsi. Qu’avait-elle bien pût faire pour rappeler ces principes à son nouvel ami. Ils se connaissaient depuis quelques jours seulement. Cette histoire devenait de plus en plus étrange. La jeune femme était de nature solitaire et maintenant elle se retrouvait entourée de gens. Elle en avait beaucoup à apprendre sur les relations humaines il faut croire. L’apprenti prit tout de même le temps de répondre à Dâl, un sourire aux lèvres.

« J’en suis heureuse si c’est ce qui t’a permis de te trouver devant nous aujourd’hui. »

Le regard de la jeune femme alla alors se poser sur celui d’Eramos. Elle attendait qu’il prenne la parole suite aux déclarations du jeune homme. Pour Séléna, les choses étaient claires. Il méritait d’entrer dans l’Équilibre puisque ces motivations et son idéologie était celles de la guilde. Les souhaits de son défunt père étaient l’une de ces motivations, mais sa volonté de protéger le monde en était tout autant. La rencontre entre les deux jeunes humains à simplement dût accélérer le processus. L'humaine continua à manger ce repas qui était délicieux. Une demeure fort agréable et fort chaleureuse se dit-elle.

Plus la conversation avançait et plus Séléna pensait que le jeune homme ferait une excellente recrue. Après tout, avoir un homme dans l’armée ne serait pas un atout à négliger. Eramos devrait annoncer bientôt si le soldat ferait partit du rang de l’Équilibre ou non. Le dessert fût alors servit. Celui-ci était aussi délicieux que le repas lui-même. Séléna prit la parole, lorsque son chef eût répondu aux dires de Dâl.

« Je pense qu’avoir un soldat dans nos rangs sera un atout favorable pour l’Équilibre. Je voudrais tout de même savoir ce qui à fait en sorte que tu puisses voir les choses sous un autre œil. Après tout, les soldats n’ont conscience, la plupart du temps, de ce qui leur est appris et uniquement de cela. Quel événement as fait en sorte que tu vois ce qui se passe également autour de toi? »

La guerrière avait bien entendu attendu l’accord de son commandant pour prendre la parole. Parfois ce rôle lui déplaisant puisqu’elle devait se taire et prendre la parole lorsqu’on lui donnait la permission, mais le jeune femme savait qu’en rejoignant une guilde il y aura quelques privilèges qu’elle perdrait et que rien ne serait comme avant. Une interrogation s’imposa alors dans son esprit. Le regard foncé et lunatique de l’apprenti devait témoigner du fait qu’elle était quelque peu perdue dans ses pensées.

Quel rôle Eramos réserverait-il à Dâl ? Il savait manier les armes puisqu’il était un soldat, mais peut-être lui avait-il réservé autre chose ? Les interrogations de Séléna demeureraient certainement en suspens un long moment encore puisqu’il n’était même pas dit que son nouvel ami serait admis dans la guilde de l’Équilibre. Chassant rapidement toute ses pensées qui n’étaient pas propice au moment, la guerrière reporta son attention sur la conversation présente, écoutant avec attention la réponse du jeune guerrier à sa question posé précédemment.

Le repas était quasiment fini et la conversation semblait s’achever également. La jeune femme ne bousculait rien. La décision de mettre fin à cet entretien dépendait de l’un des deux hommes. Elle écouta donc attentivement les paroles que s’échangeaient les deux êtres de sexe masculin, silencieuse pour le moment.

Subitement, contre toute attente, Eramos quitta la pièce, laissant les deux jeunes adultes seuls dans la pièce. L’interrogation de Séléna n’eût pas duré bien longtemps, elle savait maintenant que Dâl faisait partis de la guilde de l’Équilibre et qu’il exercerait la profession de faucheur. La guerrière sourit à son nouveau frère d’arme, heureuse pour lui.

« Je suis heureuse que tu ais obtenu la place que tu mérites. À présent les souhaits de ton père sont exaucés. »

La jeune femme était quelque peu bouleversée du départ inattendu d’Eramos. Peut-être devait-elle suivre son commandant ? Il avait des affaires à régler, certes, mais habituellement Séléna le suivait aux talons. Il voulait peut-être lui parler seul à seul et souhaitait écouter l’entretien puisque c’était important. Elle avait cependant envie de rester auprès du jeune homme. Quelques minutes de réflexion suffirent pour qu’elle décide qu’elle irait le voir lorsqu’elle rentrerait dans les quartiers de la guilde. Après une brève inspection du regard de la pièce, l’apprenti leva les yeux vers le soldat.

« Désires-tu que je te fasse visiter les appartements de la guilde ou tu préfères rester ici ? La maison de mes parents n’est pas très loin du quartier général d’Équilibre, mais je dors tout de même là-bas. C’est comme tu le préfères. »

Toujours vêtue de sa sublime robe rouge, elle s’avança vers la table. Les plats y étaient encore tous et la domestique ne semblait pas sur le point d’entrer. Elle ne devait pas vouloir interrompre la conversation du maître des lieux, choses tout à fait polie et digne d’une vraie domestique.

« Je me demande pourquoi il est partit si vite. »

Séléna était maintenant dos au soldat et une tonne d’interrogation germaient dans son esprit. Elle fît fasse à Dâl, un léger sourire aux lèvres. Il était élégant ce soir, cela faisait différent de son armure métallique qu’il portait habituellement. Ce soudain changement d’attitude envers lui devait se voir dans son regard foncé.

La proposition du jeune homme était alléchante. Cette demeure semblait si ravissante et puis une heure ou deux pour la visiter ne dérangeait en rien son emploi du temps, habituellement chargé, puisque ce soir rien n’était prévu au programme. Eramos et elle avaient prit spécialement congé pour ce repas. Du moins, ils étaient supposés, mais le commandant à décider de rentrer s’occuper d’affaires qui paraissaient urgentes. Séléna revint à la réalité et sourit au jeune homme.

« Avec grand plaisir, j’aimerais bien visiter la demeure familiale de ta famille. »

L’apprenti s’approcha du soldat, prête à le suivre. Elle n’avait vue de cette demeure que la chambre à coucher de Dâl ainsi que la salle de repas. Il devait y avoir bien d’autres pièces qu’elle allait bientôt découvrir.

« Les faucheurs, ce que tu es maintenant, sont des combattants d’élite au sein de la guilde. Tu seras probablement appelé sous peu pour accomplir des missions dangereuses. Personne ne sait manier une arme mieux que les faucheurs. »

Séléna sourit légèrement au jeune homme, elle était heureuse que le repas ce soit bien déroulé malgré le départ précipité du commandant. Plusieurs questions se bousculaient dans son esprit à la recherche de réponses. L’attitude de son chef était étrange, du moins, lors de ce départ si rapide et non annoncé. Peut-être désirait-il les laisser seul à seul ? Si oui, pourquoi ? Séléna devrait aller le voir en arrivant dans les quartiers de la guilde, c’était décidé. Elle ne pouvait pas se demander des jours entier le pourquoi de son acte. Un soupire franchit inconsciemment ses lèvres. Dâl devait se douter la raison de celui-ci. Elle chassa rapidement ses pensées de son esprit afin de se concentrer sur le moment présent. La guerrière attendit patiemment que le jeune homme la guide dans sa demeure.

Le mot qui décrivait parfaitement cette maison était l’élégance. La jeune femme ne connaissait pas le père de Dâl et elle le regrettait amèrement. Elle en avait seulement entendu parler quelques fois par son père ou sa mère étant plus jeune. Séléna se promit qu’une fois avec Eramos, elle lui demanderait de parler de ce brave homme. La guerrière pouvait demander au soldat de le faire, mais les souvenirs devaient être trop douloureux pour lui et elle ne voulait pas le peiner d’une quelconque façon.

- Par ici très chère!

L’apprenti sourit, amusée par le ton que celui-ci employait. Il n’aimait pas les vouvoiements et le fait qu’il l’utilise fît rire légèrement Séléna. Elle le suivit donc, se laissant guider dans cette luxueuse maison. La guerrière n’avait pas l’habitude de la richesse puisque ses parents et elle habitaient dans une maisonnette. Son père gagnait sa vie en forgeant des armes, ce n’était pas un métier très payant. Le luxe n’a jamais fais partis de la vie de la jeune femme, mais depuis son enfance elle à toujours eût tout ce dont elle avait besoin. Ils montèrent doucement l’escalier, Séléna derrière le jeune homme. Une porte blanche se dressait devant eux. Un mystère semblait planer derrière la porte. La curiosité de l’apprenti se fit plus forte à cet instant.

- Tu vas être la première personne à pénétrer dans cette pièce depuis des années.

Ça y est. Elle voulait entrer. Sa curiosité refusait de se taire, elle était omniprésente. Lorsque le soldat ouvrit la porte, une vague de tristesse s’émana de celle-ci. Il y avait des dizaines d’objets installés un peu partout dans la grande salle. Il n y en avait pas deux pareils et ceux-ci étaient bien conservés malgré le temps. Du temps, chaque objet semblaient en avoir passé beaucoup dans cet endroit. Une émotion de tristesse infinie déchirait les traits de son nouveau compagnon d’arme. Séléna eût un pincement au cœur, mais elle ne savait pas comment réagir. Elle avança timidement, près de lui, se sentant presque de trop dans cette pièce qui semblait emplit de nostalgie et de souvenirs. Soudainement, Dâl se mit à pleurer. La guerrière leva les yeux sur lui. Elle était à la fois surprise et elle ne savait pas quoi faire ni comment agir. Il était clair comme de l’eau de roche qu’un objet ainsi que des souvenirs avaient provoqués ces larmes, mais lequel et pourquoi ? Ce n’était pas le moment de poser des questions. L’apprenti d’Eramos posa alors une main réconfortante sur ses épaules et un regard tendre dans le sien. Elle n’aimait pas le voir peiné ainsi. Séléna attendit donc qu’il se confie à elle, s’il le désirait. Elle n’était certainement pas là pour lui forcer la main.

La jeune humaine écouta silencieusement l’histoire du soldat. Elle ne souhaitait pas l’interrompre, elle le laissait parler. Souvent, parler pouvait être quelque chose qui soulageait quelque peu les mots qui habitent les cœurs en peine. Se rappeler les souvenirs qui semblent à jamais perdus peut également être quelque chose qui soigne temporairement la douleur. Attentive à son histoire, Séléna le regardait avec douceur. La guerrière ne le brusquait pas, elle le laissait enchainer lentement ce qui semblait encore douloureux pour lui.

Dâl attira alors l’attention de l’apprenti sur un petit objet de grande valeur. C’était un magnifique diadème orné de pierres précieuses. La grande beauté de cet objet témoignait du fait que la défunte mère du garçon devait être plus magnifique encore. L’histoire du seul héritier de la famille Ortog était triste. Elle ne lui dit pas, cela n’était pas utile. Sans qu’elle ne s’y attende, il posa le diadème sur sa tête. Séléna le regardait directement dans les yeux, cherchant la cause de ce geste. Cette couronne ne devait pas se trouver sur son crâne, elle sentait qu’avec ce bijou sur la tête, elle brisait un lien quelconque entre le seul souvenir que le jeune homme possède de sa mère et le jeune homme lui-même. Elle voulût le retirer, mais Dâl récita alors quelques lignes qui semblaient lui être adressés.

- Séléna, je suis...amoureux de toi.

La jeune adulte ne savait pas comment réagir. Certes, elle affectionnait beaucoup ce jeune homme, mais étais-ce de l’amour ? Après la trahison de Justin, Séléna s’était promis de ne plus jamais s’attacher à un être. Que devait-elle faire ? Se laisser aller pour souffrir une nouvelle fois ? Si elle ne laissait pas parler son coeur un jour, comment pouvait-elle connaître le bonheur ? De longues minutes passèrent et la jeune femme resta silencieuse. La guerrière ne savait que dire au jeune homme, il fallait être fixe sur ses propres sentiments. Sans que le soldat ne s’y attende, la jeune humaine s’avança doucement vers son nouveau frère d’arme et elle posa ses lèvres sur les siennes avec délicatesse. Un frisson la parcourût et une étrange sensation s’imposa au niveau de son ventre. Étais-ce çal’amour ?

Un sentiment inhabituel germait dans l’être de Séléna. Qu’est-ce donc ? L’amour peut-être ? Allait-elle souffrir une nouvelle fois ? Tant d’interrogation étaient présente dans son jeune esprit. Il fallait bien qu’elle tente quelque chose, un jour, et c’est avec Dâl qu’elle avait décidé d’essayer une nouvelle fois. Les relations entre les humains étaient une chose mystérieuse pour la jeune femme puisqu’elle est renfermée depuis si longtemps. Son cœur était si fragile, elle espérait tant que le jeune soldat ne le brise pas comme il l’a déjà été. Justin était un ami, un frère pour elle et il à réussit à en faire une solitaire, ne voulant plus s’attacher à personne. Qu’allait-il arriver si la nouvelle recrue de la guilde la faisait souffrir ? Il ne fallait mieux ne pas y penser et profiter de l’instant présent. Le baiser avait évoqué des sensations inconnues jusque à présent pour la jeune femme.

« Nous pourrions rester ici. »

Sa phrase était presque imperceptible, le jeune homme l’avait entendu puisqu’il était à quelques centimètres de son visage. Le regard foncé de l’apprenti trahissait une envie vis-à-vis son nouveau compagnon de cœur. Il devait bien se douter de quel genre d’envie perpétuait dans l’être et dans le corps de Séléna. La jeune femme prit doucement la main du soldat et elle l’entraîna vers la chambre à coucher de celui-ci. Quelques doutes germaient dans son esprit, ces doutes étaient causés par la peur. Il fallait qu’elle essaye sinon elle ne saurait jamais. Une nuit de passion et d’amour les attendaient. Le lendemain, la guerrière irait voir Eramos afin de connaître la raison précipité de son départ. Demain, les choses reprendraient leur cours normal, arrachant Séléna et Dâl à se semblant de moment irréel. Ils avaient tant à faire pour protéger la cité et il fallait le faire. Si la guilde de l’Équilibre ne s’en chargeait pas, qui ferait régner la justice dans ce bas monde ? Étendue sur le lit, totalement nue, la jeune femme avait le regard posé avec tendresse dans celui de son nouveau compagnon. Pour l’instant, elle ne voulait pas penser à toutes ses choses. La jeune femme se laissa donc aller dans ses bras pour la toute première fois.




[ Rp terminé. ]