Ce jour là, en me levant, je me doutais que ce serait une journée catastrophique. Malheureusement, mon instinct ne m’avait pas trompé. En sortant de mon lit, j’ai à peine eu le temps de me laver le visage qu’un des matelots frappa à la porte de la cabine en beuglant comme un veau. Etrangement, les choses s’annonçaient déjà mal. Je suis sortie, la mine perplexe et attendant des explications quand on m’annonça qu’il y avait un charmant soucis, en plus de l’état quelque peu discutable du bateau.

« Capitaine ! Il y a des rats ! Il y en a plein dans la cale avec d’autres vermines ! »

Des rats… des vermines… et nous allions prendre la mer dans quelques cycles au maximum, sauf qu’avec ce soucis, il allait falloir retarder le départ peut-être…

Comme si cela ne suffisait pas, certaines commandes avaient du retard et les prix de quelques livraisons avaient comme par hasard doublé voir triplés. Les marchands me prenaient très certainement pour une femme rousse incapable de compter et ils avaient raison sur deux points, j’étais bel et bien une femme et j’étais rousse, mais je savais compter et ils ne m’auraient pas à ce petit jeu.

Je suis descendue du navire en grognant, plus maussade que jamais, ayant au préalable ordonné que tous les parasites soient exterminés par tous les moyens possible et surtout, le plus rapidement possible. Pour ma part, je me suis dirigée vers la taverne du Loup Borgne, le seul endroit où je pourrais peut-être trouver ne serait-ce qu’un semblant de quiétude et l’ombre d’une bonne nouvelle.

Evidemment, comme toute journée nulle à en mourir qui se respecte, la seule personne qui se trouvait dans la taverne était une catin de bas étage qui voulait vendre ses services lors des voyages. J’avais du lui faire comprendre que de se faire passer dessus par tous les matelots n’était pas réellement la meilleure des choses et que c’était principalement une source d’ennui. C’est à la limite de frapper cette imbécile avec une bouteille que je suis partie énervée comme pas deux. J’allais finir par exploser et ça n’allait pas être beau à voir du tout. Pour couronner le tout, je commençais à être malade et à avoir la nausée. Je crois que je venais de toucher le fond comme peu de fois auparavant.

Je suis retournée auprès de mon navire, la tête basse et le regard sombre quand une silhouette m’interpella. Un homme aux cheveux sombres et vêtue avec des habits de la même couleur, il semblait se fondre dans la nuit mais nous étions en plein jour, il semblait ne pas être du coin et peut-être que j’avais ma chance. Il s’intéressa à mon bateau et je l’ai regardé en silence, le suivant sans bruit pour attirer le moins possible son attention. J’en ai profité pour le détailler de dos ce qui n’était pas chose facile à vrai dire. Reculant de quelques pas, je me suis placée de manière à pouvoir le voir de profil, pouvant ainsi détailler son jeune visage ainsi que ses traits qui évoquaient quelque chose en moi. Comme une impression de déjà vu, un lointain souvenir ou quelque chose du genre. Sans plus me préoccuper de cela je me suis avancée vers lui doucement, je me trompais peut-être royalement mais peut-être que j’avais raison également. De toute façon, ma journée ne pourrait pas être pire.

Il finit par me remarquer alors que je n’étais plus qu’à une dizaine de pas de lui. J’ai effectué rapidement les derniers pas qui nous séparaient avant de faire une petite révérence, un sourire malicieux aux lèvres.

« Bien le bonjour jeune homme, tu sembles bien intéressé par cette charmante épave, puis-je savoir pourquoi ? »

A présent, j’étais proche de lui et je pouvais voir qu’il ne portait pas de haut sous son manteau, il ne faisait certes pas très froid mais de là à se promener torse nu… Enfin bon, je m’occuperais de cela plus tard. Pour le moment, j’étais trop occupée à regarder et écouter ce jeune homme pour en savoir plus sur sa personne. Une nouvelle brise souffla, agitant ma chevelure qui était retenue grâce au foulard que j’avais noué autour de mes cheveux, un peu comme lui avait noué son bandana autour des siens. Ma cape s’agitait également, claquant au vent et exposant ses couleurs sombres apaisantes. J’avais eu la mauvaise idée de ne mettre qu’une chemise courte et un short en me levant, idée qui me vaudrait à coup sûr une maladie, je ne pouvais plus l’éviter à présent. Pour protéger le peu de santé qu’il me restait, j’ai désigné le navire d’un coup de tête.

« Est-ce que ça te dérange si on finir la conversation à l’intérieur ? J’connais bien ce bateau et je me connais aussi, je pourrais t’en parler pendant des heures et tomber malade comme une chienne dans deux heures, alors pour éviter ça, on va se mettre au chaud ? »

J’espérais qu’il allait dire oui, je l’espérais réellement parce que j’allais tout simplement finir par devenir très très désagréable sinon et même moi je ne voulais pas être méchante avec lui, pas avec cet homme dont j’ignorais encore tout…

Désolée du retard, je répondrais plus vite la prochaine fois :/

Pour être totalement honnête, mon invitation était uniquement à mon avantage. J’allais être bien tranquillement chez moi, en milieu connu et parfaitement à l’aise à l’inverse du jeune homme. Je me suis retournée vers lui et j’ai fait les gros yeux en le voyant retirer son manteau pour le mettre sur mes épaules. Deux pensées me vinrent immédiatement à l’esprit, premièrement, il était totalement taré ou tout simplement pas un humain et deuxièmement, il sentait horriblement bon. La chaleur de son corps avait réchauffé le manteau que j’ai accueilli avec un petit soupire de bonheur, c’était tellement agréable d’avoir quelque chose de réconfortant comme cette veste. Cependant, le mal était déjà fait, ou plutôt attrapé et je me suis mise à éternuer quelques secondes après.

Le petit semblait avoir agi tout naturellement et c’était un bon début, il n’avait pas agi de manière calculée mais tout simplement spontanément. Je l’ai regardé dans les yeux avant de lui rendre également son sourire. Si je connaissais l’histoire de ce bateau ? Je la connaissais même mieux que ma propre famille, mieux que mon arbre généalogique et même mieux que moi-même.

« Avec plaisir mon p’tit, allez, viens ! »

Ai-je dis avant de prendre la tête à sa demande. Je marchais rapidement, sans pour autant courir, montant sur le ponton avant de zigzaguer entre des matelots qui s’occupait de nettoyer le bateau du mieux qu’ils pouvaient. En quelques instants, nous sommes arrivés dans ma cabine qui semblait être entre deux mondes, entre le côté accueillant mais aussi son aspect… secret. Il y avait une grande fenêtre qui donnait de la lumière, la seule source naturelle de lumière à vrai dire. Sur la droite, sous la fenêtre une couchette qui ne semblait pas être des plus confortable. Sur la gauche, une table avec une carte dépliée ainsi qu’un compas laissé à l’abandon. Une bougie trainait sur cette dernière, à moitié consumée et constituait l’une des autres sources de lumière de la pièce. Dans un angle de la table, un saladier avec quelques fruits plus ou moins mûres. Autour de la table, quatre fauteuils, le mien, celui de mes deux seconds et celui des invités ou de mon troisième commandant suivant les jours.

Tout à droite de la pièces, des casiers avec des dizaines de rouleaux de parchemins, des ouvrages tous plus vieux que les autres et il y avait même quelques bocaux contenant des choses diverses et variées à l’intérieur, aussi bien des plantes que des petites créatures ou des membres, flottant dans une solution particulière. Tout était en bois ici, aussi bien le mobilier que les fondations, du bois du bois et de la fourrure de Fëlinaë très certainement en guise de tapis, à moins que ce ne soit une fourrure d’ours. D’un vaste geste, j’ai désigné les lieux avant de lui rendre son manteau, saisissant une de mes vestes les plus chaudes.

« Bienvenue chez moi monsieur, je vous en prie prenez place, mes amis nous apporteront très rapidement de quoi nous sustenter dans la bonne humeur, cela va de soit ! »

Le ton que j’employais était purement ironique et ressemblait grossièrement à une imitation d’une quelconque dame de la Haute Société. Ouvrant la porte que je venais de servir, j’ai apostrophé une des hommes qui passait par la.

« Hé toi ! Dis à Namira de nous préparer des trucs chaud pour mon invité et moi, tu seras bien mignon. »

J’ai adressé un clin d’œil à ce matelot qui semblait n’avoir que seize ans avant de refermer la porte et de prendre place dans mon siège, posant les pieds sur la table et soupirant doucement. J’étais fatiguée et je n’avais en fait pas plus envie de parler que ça mais je m’étais en quelques sortes engagée et je tenais toujours mes promesses quoi qu’il en soit.

« Alors mon petit, je me présente, je suis Jayne Caldin, capitaine de la Dernière Etoile, le charmant navire sur lequel tu te trouves actuellement. Cette grosse barque ambulante a plus d’une dizaine d’année, je crois même qu’elle en a précisément douze. Elle m’a été offerte par mon père qui était l’ancien capitaine, son premier vrai possesseur. A l’origine, le navire a été uniquement conçu pour transporter des montures ainsi que des vivres mais jamais mon père n’a dit à ses constructeurs que ce bateau serait en réalité celui d’un pirate. Ils ont mis plusieurs années à le construire, c’était l’un des premiers de l’époque et il a plein de défaut. Il a subi de nombreuses batailles et il n’était ps fait pour ça. Ensuite, l’Armée d’Oryenna l’a saisi et l’a laissé à l’abandon sans s’en occuper plus que cela, jusqu’à ce que je e récupère. Estime-toi heureux petit homme, il est dans un très bon état par rapport à celui dans lequel nous l’avons trouvé il y a quelques cycles, même s’il est loin d’être aussi beau que ce qu’il fut dans le temps. »

Une fois ce cours récit achevé j’ai regardé la tête de mon hôte, impatiente de voir sa réaction. Je venais tout de même lui apprendre s’il n’était pas au courant qu’il se trouvait actuellement sur un navire pirate en compagnie de la capitaine de ce dernier. Même si en apparence je ne semblais pas forcément dangereuse, si j’en décidais ainsi, il lui serait très difficile de sortir d’ici vivant. Mais bon, j’étais presque dans un bon… ah non, je n’étais pas dans un bon jour. Comme pour compléter cette affirmation mentale, je me suis mise à éternuer à nouveau. Cette fois c’était sûr, j’étais malade.

Je suis restée là en silence à regarder l’homme qui se tenait dans la même pièce que moi. Je n’ai pas dit un seul mot, l’écoutant à présent, une fois ma charmante tirade terminée. Je n’aimais pas tellement m’étendre ainsi sur ma vie mais cette fois ci, ce n’était pas tout à fait de moi que je parlais mais de mon navire, ce qui devait faire une différence fondamentale apparemment. Lorsqu’il se présenta, je suis restée impassible et pour cause, je n’avais jamais entendu parler de lui. Son nom ne me disait pas grand-chose mais il fallait dire que mon père appelait toujours les gens autres que ses marins les parasites, les scélérats et encore, ça c’était quand il était de bonne humeur. Jamais un nom n’était sorti de ses lèvres ce qui, dans le cas présent, aurait pu m’être très utile.

Sa réaction lorsqu’il apprit que nous étions des pirates m’arracha un sourire avant de me faire tout simplement rire. Il avait du répondant et j’aimais ça, il ne devait pas non plus apprécier le fait que je l’appel petit puisqu’il venait de me retourner l’adjectif. Seulement, j’appelais une bonne partie des gens « petit » ou « petite » que cela leur plaise ou non. Cependant et uniquement pour lui j’allais essayer de faire un effort et surtout de me souvenir qu’il n’appréciait pas cela. Autant dire que ça allait être très difficile.

Le fait qu’il ait déjà travaillé avec des gens comme moi me fit par contre grincer des dents. Je n’aimais pas trop cela, pour ne pas dire pas du tout. Cela ne me plaisait guère de savoir qu’il avait fréquenté d’autres loups de mers, surtout qu’il était peut-être encore au service de certains. Sans me séparer de mon sourire, ni de ma mine joyeuse, mes yeux semblaient cependant devenir un peu plus méfiants.

« Réellement ? Tu as déjà travaillé avec d’autres pirates ? Je suis très heureuse de l’apprendre. Tu sais donc comment on fonctionne chez nous. Cependant je suis curieuse de savoir ce que par contrat veut dire pour toi. Si tu parles de tuer, de voler, de commanditer, diriger ou tout simplement de choses plus communes comme remplacer certaines pièces et travailler sur un bateau ? »

Je le regardais dans les yeux et le plus sérieusement du monde, terminé la rigolade pour le moment, tout ce que je voulais, c’était savoir ce qu’il entendait par cette expression que je n’avais pas comprise, ou que je craignais tout simplement de comprendre. J’attendais en silence, retirant mes pieds de la table pour y poser mes mains, pianotant avec ces dernières sur la table.

Au dehors, j’entendais l’agitation croissante du pont, j’entendais tout le monde s’agiter et se déplacer, travailler et plutôt dans a bonne humeur même. Je les entendais rire et plaisanter, mais toutes ces voix ne m’étaient pas familières, elles étaient toutes si différentes, si …. Banales. Je ne retrouvais pas la voix chantante de Shanalyn, ni le ton rauque et bourru de Broke. Toutes ces voix me manquaient et toutes ces voix, je ne pouvais les retrouver que dans mes rêves. J’ai fermé les yeux un instant, dévastée par la tristesse avant d’inspirer calmement et de rouvrir les yeux, aussi calme que possible. Je devais rester maître de mes émotions mais une chose était sure, je détestais être malade car c’était uniquement dans ces cas là que mon passé pouvait me rattraper dans toute sa force et sa violence.

Ainsi donc, il travaillait sur le meilleur chantier de constructions de bateaux ? Il n’y en avait pas énormément sur Ephaëlya, pour ne pas dire qu’il n’y en avait presque pas. C’était une information très intéressante et à présent je ne voulais plus qu’une chose, qu’il intègre mon équipage. Je le regardais songeuse, allait-il supporter le voyage ? Pourrait-il s’entendre avec le reste de l’équipage sans causer trop de problèmes ? Je l’espérais, il n’avait pas l’air d’être un élément perturbateur et c’était un très bon point. J’allais lui faire une proposition lorsqu’il se mit alors à chercher frénétiquement quelque chose.

J’ai soulevé un sourcil, le regardant perplexe, mais que faisait-il ? Il semblait en pleine recherche de je ne sais quoi, cherchant cette chose comme si sa vie en dépendait. Je me demandais ce que c’était et je le regardais effectuer son petit manège distraitement. Je ne disais rien, observant la frénésie avec laquelle il se donnait, je me demandais bien ce qui pouvait être si important à ses yeux. Un cadeau de sa bien-aimée peut-être ?

Lorsqu’i s’arrêta de chercher, s’excusant d’interrompre cette conversation j’avais envie de le retenir mais non. S’il voulait partir je ne m’abaisserai pas à cela. Il avait le regard pétillant et plein de fougue, je n’avais peut-être pas tort en parlant d’un rendez-vous galant. Mais finalement je me trompais sur toute la ligne et un grand sourire éclaira mon visage.

« Je sais où se trouve la Taverne du Loup Borgne et je connais très bien l’équipage qui recrute. Mais penses-tu être capable d’intégrer ainsi un équipage que tu ne connais pas et qui ne sait rien de toi non plus ? »

J’étais à présent debout et je me suis approchée lentement du jeune homme, faisant le tour de sa personne avant de revenir me poser face à lui.

« Tu sais réparer les bateaux certes, mais es-tu sûr de supporter de longs voyages en mer ? Le rationnement, les tempêtes, le froid et les combats parfois ? La cohabitation, le travail par tous les temps et surtout le respect de l’autorité ? »


Intégrer un équipage n’était pas de tout repos et ce n’était pas rose tous les jours. Je voulais qu’il sache dans quoi il s’engageait, je n’avais pas encore mentionné le fait que nous soyons des pirates, après tout, ce n’était pas non plus un détail crucial pour qu’il prenne une décision. S’il me faisait confiance, que je sois catin, marchande, aristocrate ou pirate, cela ne changerait car au fond, je suis et je resterai pour toujours Jayne Caldin.

« Suis-moi, je vais te montrer ce qui t’attend si tu décides de t’engager en pleine mer, si ta décision n’a pas changé, je te dirai tout ce que tu veux savoir. »

Je me suis dirigée vers la porte, avant de l’ouvrir, sentant l’air frais s’engouffrer immédiatement dans ma cabine. Mes cheveux volèrent avec le vent et mon regard sombre se posa sur lui. Allait-il me suivre ou fuir ? Seul lui allait décider de cela.

Je suis vraiment désolée de ce retard inadmissible. Si tu ne veux pas continuer le RP, je comprendrai parfaitement. Encore une fois, je suis réellement désolée...

Le lycan semblait réfléchir. Etait-il véritablement prêt à devenir un matelot ? Il regarda ses mains et j’ai remarqué pour la première fois qu’il était amputé de deux doigts. Ce détail ne me dérangeait pas, après tout, s’il était efficace avec ce léger handicap, ce ne serait pas un frein pour son embauche, loin de là.

Après un petit instant de réflexion, il me répondit et sa réponse ne me dérangeait nullement, au contraire, s’il m’avait dit qu’il correspondait à tous ces critères sans l’ombre d’une distinction, cela m’aurait dérangé. La perfection n’existait pas dans ce monde. L’air marin me faisait du bien et le fait d’être sur mon bateau me remontait un peu le moral. Je me suis dirigée vers l’autre côté du navire, avant d’ouvrir une porte qui menait vers les différents étages inférieurs du bâtiment.

La réponse qu’il me donna quant au fait d’être sous les ordres d’une capitaine me fit sourire. Nous avons descendus trois marches, arrivant au premier nouveau, là où se trouvait les canons et les différents quartiers au nombre de quatre. Les elfes, les nains, les lycans et les vampires avaient leurs propres quartiers tandis que les humains eux dormaient généralement là où ils voulaient. Les quartiers étaient réellement sommaires, des hamacs situés à un endroit, des petites couchettes à un autre. Une porte donnait sur une petite pièce qui faisait office de bureau du médecin, ce dernier était d’ailleurs absent.

Je me suis retournée vers le jeune loup, le regardant dans les yeux, avançant sans faire trop de bruit pour ne pas perturber le sommeil de l’équipe de nuit composée principalement de vampires. Je ne cherchais pas à jouer avec le feu, je voulais juste qu’il réalise que si jamais il devenait un membre de l’équipage, il devrait pouvoir cohabiter avec les êtres de la nuit.

« Chaque homme et chaque femme sur ce navire le sait, à défaut d’être amis, ils doivent au minimum instaurer une relation de confiance entre eux. En pleine bataille, se préoccuper de ses arrières tout comme de l’adversaire est un handicap. Je veux que tout le monde soit concentré sur l’attaque et non pas s’assurer que les rivalités raciales interviennent en plus. Suis-moi, nous allons remonter et les laisser dormir. »

Je suis remontée toujours aussi discrètement avant de retrouver le ciel et ses nuages peu agréables. Je me suis dirigée vers la proue du navire, gravissant quelques marches pour me trouver devant la salle à manger, regardant en silence l’équipage travailler avant de me retourner une nouvelle fois vers Jay’k.

« Je suis Jayne Caldin, certes mais je suis également le capitaine qui recherche un équipage. Actuellement en plein recrutement, tu peux cependant constater que mon équipage est déjà suffisant. Seulement, un charpentier comme toi pourrait m’être utile c’est vrai. A toi de me dire si le fait d’être sous les ordres d’une femme te poserait réellement des problèmes ou non. Il y a des lycans ici, il y a des centaures mais aussi des vampires. Toutes les races sont représentées et pourtant, les querelles entre mes hommes sont rares. Si tu acceptes et t’engages, tu devras me jurer fidélité et loyauté et tu seras sous la responsabilité de Diel, mon second. C’est un homme si cela peut te rassurer. Sache cependant que ta décision sera sans appel. Si tu me dis non, plus jamais je ne te laisserai de chance. Si tu as des questions ou que tu hésites, prends ton temps mais saches seulement que nous lèverons les voiles dans trois jours. La décision finale t’appartient. »

Encore une fois un retard monstre, je suis vraiment désolée...