La nuit avait été longue, Rekk se réveilla avec un mal de crane hors du commun et un léger trou noir. En plus les yeux encore fermé, il sentait un poids sur son bras qui était totalement engourdit et ce demandait ce qui pouvait bien se passer, en plus il sentait une douce odeur faisant vibrer ses sens et une présence contre lui. Que c'était il passé la nuit dernière et pire encore où avait il dormit ? Il hésita à ouvrir ses yeux pour le voir.

Ses paupières s'ouvrirent lentement, et il vit un visage fin et angélique devant lui, c'était donc ça le poids sur son bras et la présence. Il y avait une charmante demoiselle dans son lit et il sentit sous les draps qu'elle n'était pas fort vêtue. Il rougit donc intérieurement , se demandant un peu plus ce qu'il avait pu se produire la nuit précédente. Il profita un moment de l'instant, admirant la femme endormie dans ses bras. Et les souvenirs lui revinrent,il avait bu et passé la soirée avec elle et une chose en amenant une autre ils s'étaient retrouvé dans le même lit pour la nuit.

Lentement il tenta de sortir du lit, se rhabilla tout en lançant des petits regards furtifs sur la femme qui dormait paisiblement, il s'installa à la table de la chambre et reconnu enfin l'endroit, il était dans une des chambre de l'Auberge d'Azgal , c'était donc là qu'il avait dormi, ça expliquait notamment pourquoi il avait ce mal de tête, les nains étaient connus pour ajouter des additifs personnels dans les alcool.

Afin de préserver l'ambiance de nos soirées disaient ils sans cesse.

Rekk s'installa sur la petite table de bois au centre de la pièce, prit un morceau de papier et la plume qui trainait afin de laisser un message à la dame, il serait dommage qu'elle imagine que ce dernier soit parti comme un voleur après la nuit qu'ils venaient de passer. Il lui exprima sur papier en ces quelques mots.

«Chère Amie,
Je ne t'évites pas ce matin, mais la douceur de ton visage au levé ne me donne guère envie de vous réveiller . Reposes toi paisiblement et viens me rejoindre en bas lorsque tu le désireras.

PS : j'ai pris la liberté de te faire apporter le petit déjeuner , il serait dommage que tu manques de force.»

Il passa vite embrasser le front de la demoiselle avant de descendre, demanda à l'aubergiste d'apporter une formule petit déjeuné dans sa chambre et rajouta quelques pièce au tarif habituel afin de l'agrémenté d'un bouquet de fleur. Ensuite il commanda un repas et s'installa à une table. Remarquant que l'endroit était bien plus paisible en matinée. Et il commença à manger tout en repensant au évènement de la veille, s'interrogeant sur la réaction de la demoiselle lorsqu'elle verra le présent et le repas qui l'attendaient à son réveil.

Rekk attendait depuis un moment déjà, il commençait à se demander si la louve allait se réveiller, ce n'est qu'après un long moment qu'il la vit descendre. Elle était véritablement sublime, une démarche souple et gracieuse. Elle chercha un peu avant de le rejoindre à sa table, but un verre de lait, et étrangement elle avait l'air gênée à l'idée de le voir. Cette dame avait l'air d'oublier que la nuit précédente, ils étaient ensemble et il était dur d'oublier qu'ils n'étaient que peu vêtu.

Le masque de la demoiselle l'intriguait vraiment, quel est l'utilité de cet artifice en un tel endroit, il prit la parole d'un air agacé.

Bon sang mademoiselle, ôtez moi ce masque immédiatement, cette affreuse chose ne fait que dissimuler votre véritable beauté.

Ses paroles étaient dure mais juste, depuis quand les lycans, ces fantastiques êtres pourvu d'un charisme bestial, devaient se camoufler derrière de si pâles breloques. Malheureusement il remarqua que ses paroles avaient l'air de blesser la demoiselle aux yeux d'émeraude. Il s'excusa alors :

Pardonnez moi mon impudence, mais je ne comprend pas pourquoi cacher un si doux visage derrière ce genre de chose.

Il réfléchit ensuite à quoi faire, pourquoi avait ce fini ainsi la nuit précédente. Il n'en avait pas la moindre idée, mais il continuait d'être intrigué par la louve... Le temps passait dans la taverne et les loups étaient là sans rien se dire, à songer bêtement à première vue. C'était clair, ils se plaisaient mais se connaissaient trop peu. Et ce masque posait véritablement problème, il pouvait cacher tant de chose.

Rekk réfléchît un instant, et décida qu'il serait peu être mieux de découvrir la personne se cachant derrière le masque, il regarda donc la jeune femme gentiment avant de lui proposer.

Mademoiselle, que diriez vous d'aller faire un tour dehors histoire de reprendre contact plus calmement qu'hier, dans un environnement sans doute plus sobre et agréable.

Il se leva ensuite de sa chaise, baisa la joue de la demoiselle, et lui fît un clin d’œil discret avant de quitter la taverne. Refermant lentement la porte derrière lui, avant de s'installer à l'ombre d'un arbre à quelques mètres de là.

Le soleil brillait haut dans le ciel, et Rekk était satisfait, la lycanne avait accepté de le suivre, il se bougea légèrement afin que son ombre protège le visage de la demoiselle des rayons de l'astre du jour qui risqueraient de l'éblouir. Il pensait que c'était la raison qui l'avait poussée à avoir les larmes aux yeux.

Mais malgré l'ombre apparue, il remarqua que l'eau continuait de couler de des yeux, alors que son visage semblait triste et pensif. Il s'imagina être la cause de ces larmes et pensa à s'excuser une fois de plus des mots peu être trop dur qu'il avait eu envers le masque. Elle avait sans doute ses raisons de le garder, il passa le dos de sa main contre la peau si douce du visage de la louve afin d'effacer ses larmes.

pardonne moi moi encore pour ce que je t'ai dis, ton masque n'est pas si mal que ça, il te donne un certain charme quand on regarde bien

Il avait essayé d'avoir une voix aussi rassurante que possible et pourtant la demoiselle ne retrouvait pas le sourire. Rekk commençait à désespérer de ne pas comprendre ce qu'il se passait dans la tête de la jeune fille, c'est là qu'une pensée lui est revenue juste avant la première larme là fille avait dit

Alors, que voulez vous savoir ?

Chose qui une fois de plus l'irritait légèrement, elle n'avait aucune raison de le vouvoyer, la nuit qu'ils avaient passé leur permettait d'être familier maintenant. On ne passe pas la nuit avec quelqu'un que l'on apprécie pas. Et cette femme, il comptait bien la revoir. Il profita alors de la question qui lui avait été posée afin de pouvoir soutirer quelques informations, sur elle, sa vie, et la raison de sa tristesse. Il lui servit alors ces mots :

Tu as demandé ce que je voulais savoir de toi, et ce qui me ferai le plus plaisir d'apprendre en cet instant, c'est la raison de tes larmes pour t'aider à surmonter la douleur et faire renaitre ton sourire si charmeur.

Il lui sourit affectueusement en la regardant dans les yeux, une grande douceur ce dégageait de cet homme qui parfois était plus froid qu'un glacier.