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| Un rat dans la cave ? [En cours] | |
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Runar Chante-Roche Ephaëlyen débutant
Messages : 24 Métier : Soldat de la Milice Age du personnage : 161 Alignement : Loyal-Bon En couple avec : Célibataire
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| Sujet: Un rat dans la cave ? [En cours] Dim 5 Mai 2013 - 19:56 | |
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Quête n°2 2ème cycle de Kreskintia, Vitaeï 4 An 244
Le gong de la garde avait sonné à travers la ville et au plus profond des souterrains qui serpentaient sous la grande Kazad Duraz. Doux mais puissant, cette note qui faisait vibrer la pierre n'était pour beaucoup qu'une indication du temps qui passe, le signal que le Soleil au-dessus d'eux, au-dessus des montagnes s'était couché au loin dans le lit de l'Océan. Pour Runar ce gong, sonné dans une chambre sous Kazad Durac, sonnait la fin de sa ronde. Quatre heures passées à arpenter la ville et à descendre dans ses entrailles avec Malgro dit le Silencieux. Ô ce que les rondes pouvait paraître bien longue en compagnie de ce nain, mais il fallait admettre qu'il avait l’œil plus vif que l'aigle et la hache prompt à trancher quelconque ennemis sur sa route. Il n'en restait pas moins mortellement ennuyeux. Dans cette léthargie totale Runar avait perdu tout contact avec le fil du temps et s'était laisser surprendre par le gong bien loin de la caserne. Malgro, après un bref salut, avait pris la direction de la surface rassurant Runar qu'il se chargerait du rapport de leur ronde. Il était silencieux mais bien gentil il fallait l'admettre. Un nain dévoué à sa tâche et qui était toujours prêt à tendre la main. Un bon nain. Oui mais voilà, Runar avait besoin de contact.
Faisant la moue de sa bouche fine, il s'était rapidement situé dans un des vieux quartiers de Kazad, un quartier qui s'en être riche était modeste et assez habité. Un quartier qui était en fait un grand tunnel aux parois bien lisses comme, seuls, savent faire les nains. Un tunnel large qui de parts et autre, après une haute marche, était garnit de percées qui étaient en réalité maisons et échoppes d nos chère nains. Les façades généralement taillées à même la pierre étaient habillées des vieilles poutres de vieux chêne que la suie des torches avait noircis au même titre que le plafond du tunnel. Un quartier où une taverne n'aurait pas manquée de s'installer !
Il vérifia rapidement la chose après avoir marché cinq brèves minutes. Malgré l'heure qui allait être tardive, il croisa bon nombre de nains qui après avoir fait vivre la citée allaient prendre repos au sein de cette dernière, Runar en salua bon nombre jusqu'à repérer l'enseigne du "Tonneau Plein". Franchissant l'arche de pierre faisant office d'entrée, il espéra l'établissement à la hauteur de son nom. Et que dire de la première impression... La salle était grande à souhait pour accueillir une foule de nains qui se seraient assis aux bancs de chaque côtés des grandes tables rectangulaires qui traversaient salle. Là seulement une petite dizaine de nains bavardaient doucement saluant à peine Runar. Contre un mur, sur le sol dallé de pierre s'élevait une estrade sur laquelle deux troubadours, un maître et son apprenti, jouaient du hang, un instrument plaisant fortement aux nains. Leur douce mélopée donnait un air à la limite du recueillement qui avait endormi quelques buveurs aux tables solitaires près de la grande cheminé dont les braises rouges ne suffisaient plus à éclairer suffisamment la salle avec les torches faibles. En face de l'estrade, le bar où présider le tavernier, un nain au visage dénué de joie qui ajouté à l'ambiance morne du lieu. Runar grogna avant de jeter une pièce aux troubadours tout en se dirigeant au bar. Prenant place sur un tabouret il tapa de l'index sur le bois usé disant dans une raillerie :
- Est-ce possible d'avoir une chope ou faut-il avant que j'aille déposer ma joie de vivre sur le pas de la porte tavernier ! Tout en s'excutant, le tavernier répliqua avec un demi sourire. - Ô Chante-Roche, si tu apportes quelques rires avec toi ils sont les bienvenus...
Runar haussa un sourcil devant si peu d'enjoue. Il avait parlé fort pour que tous dans la salle l'entende et pourtant la réponse de son hôte n'avait été qu'à peine plus fort qu'un chuchotement. Il n'était pas coutume dans une taverne que l'humeur soit si puérile ! Observant d'un mauvais œil la bière bien mousseuse que lui servait le tavernier en silence, il frappa du poing le comptoir son grandelet laissant des traces dans le bois pourtant dur et sec. Devant ce soudain accès de colère, le tavernier sursauta renversant de sa bière du pichet. Il se précipita pour l'éponger avec son chiffon toujours en silence. Le regard de Runar se fit noir sur le pauvre nain. Quelle frustration d'avoir passé quatre longues heures avec Malgro le Silencieux pour finalement finir dans ce trou à rat aussi morne qu'une forêt elfique ! Il explosa :
- Que se passe-t-il donc ici ! Ne sommes-nous pas en Kazad Durak ! Ville du bon vivre de notre peuple, les nains ! Enterre-t-on un mort dans ta cave tavernier pour que tu n'animes pas un peu cette salle ! Les regards s'étaient tournés vers lui, un font de peur dans ses yeux nains qui répugna Runar. Le tavernier se triturait la barbe lançant des regards furtifs derrière lui. - Maître Nain par pitié calmez-vous et parler moins fort vous aller le réveiller !
Mais à peine eut il finit sa phrase, sans même que Runar n'ait eu le temps de répliquer, un grondement sourd monta dans de sous leurs pieds. Lourd et porteur de promesses mortelles, le rugissement s'en suivit de bruit de bois fracassé des cris des nains qui détallaient de la taverne abandonnant leur bière ! Morthwyl, le marteau de Runar, jaillit en l'espace d'une seconde alors qu'il sautait du tabouret. Mais déjà le fracas avait cessé et plus aucun ronflement ne monta de la cave. Alors qu'il décrochait son bouclier de son dos et s'assurait des sangles, il se tourna de nouveau vers le tavernier qui hoquetait de peur le regard fuyant. Cette fois, Runar chuchota :
- Qu'est-ce donc que cela ! Parle nain ! - Ô maître nain pardonné moi... Je l'ignore. - Par l'enclume de Morwën ! Une bête dort dans ta cave et tu me dis ignorer ce que c'est ! L'as-tu signalé à la Milice au moins ! Le tavernier se recroquevilla un peu sur lui-même. - Je... Si j'en aie fait le rapport mais nulle aide n'est venu. J'ai pensé que c'était à moi de régler ce problème alors... Voilà deux cycles que la bête dort dans ma cave me privant de mes fûts et de ma nourriture tout en effrayant mes clients. D'ici deux soirs je n'aurais plus rien à offrir, plus de clients à qui les offrir. Je n'aurais plus de taverne... - Crénom ! Qu'elle est cette histoire ! Je n'ai vu nul rapport sur pareille histoire à la caserne... Ils vont m'entendre ! ... Ne sais-tu même pas à quoi ressemble la bête ? Un scorpianis ? Un troll ?
Le tavernier fit non de la tête l'air résigné. Runar grogna. Comment, au nom des divinités, pouvait il y avoir une bête dans la cave d'une taverne en Kazad Duraz depuis deux cycle et que la Milice ne fasse rien ! Il jura dans sa barbe tout en se redressant. Posant son marteau sur le bar, il prit sa chope et la vida d'un trait avant de la reposer, ne laissant que de la mousse dans sa barbe. Il reprit son marteau d'une poigne ferme et beugla sautant sur le comptoir :
- N’y a-t-il pas, ici, un nain qui soit digne de son sang et de son arme pour aller nettoyer cette cave ! Allons nains ! Un fier guerrier n'a pas à se cacher ! Alors que quiconque ayant autre chose que des testicules elfiques entre les jambes se joigne à moi ! Ce soir, on va aller chercher la bière dans la gorge de la bête !
Accompagnant la tirade de Runar, les rugissements de la bête reprirent !
Dernière édition par Runar Chante-Roche le Lun 6 Mai 2013 - 18:28, édité 2 fois |
| | | Kiaya Grundazan Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Un rat dans la cave ? [En cours] Lun 6 Mai 2013 - 13:27 | |
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" Dès qu’il y a vie, il y a danger... "
Le temps n’était pas beau aujourd’hui. Certes, il ne pleuvait pas des cordes et aucun éclair ne zébrait le ciel mais pourtant, il faisait gris. Un vent fort soufflait sur les terres d’Angaïla et la plupart des nains s’étaient réfugiés dans les souterrains de la capitale ou dans leurs mines et habitations. Cependant, les travailleurs travaillaient, les forgerons forgeaient et les taverniers tavernaient… Ou servaient leurs boissons. La vie dans Kazad Duraz ne s’arrêtait pas pour autant, les nains se souciaient peu de la météo et du climat qu’il pouvait bien faire. S’ils avaient à faire, ils ne se tourneraient pas les pouces des pieds en sirotant une bière ou plutôt en la buvant cul-sec. Malgré le temps des plus étranges, l’activité était toujours présente dans la capitale naine.
Par ailleurs, Kiaya non plus n’était pas décidé à chômer ce jour-là. A vrai dire, c’était tous les jours la même chose. Quotidiennement, la naine s’entraînait au combat, que ce soit à mains nues ou avec son marteau familial. Se levant de bonne humeur, elle se natta les cheveux et se remplit bien la pense, prête à se dépenser. Elle avait rendez-vous avec un vieil ami à elle, un ami d’enfance qu’elle avait rencontré il y avait bien des années mais avait perdu de vue. Aventurier et voyageur, Krom avait décidé, encore jeune, de quitter la contrée naine pour explorer les terres d’Ephaëlya et rencontrer ses occupants. Kiaya avait donc affiché un sourire ravi lorsqu’elle avait reçu cette lettre de cet ami d’enfance. Celui-ci repassait sur la capitale et souhaitait la voir.
Le lieu de rendez-vous avait été fixé prêt d’une petit combe sablonneuse de Kazad Duraz où les soldats de la milice s’entraînait. L’endroit correspondait parfaitement, surtout pour la demande que Krom avait fait parvenir à la naine. En effet, pour leurs retrouvailles, les deux jeunes gens se battraient. Enfants, ils passaient leur temps à se mesurer l’un à l’autre et se retrouver face à face leur ferait le plus grand bien et leur offrirait une grande joie. Armée de son marteau de guerre de pierre noire et d’alliage en métal, Kiaya quitta sa maison pour retrouver cet ami qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs décennies.
Les retrouvailles furent mouvementées et les combats animés. Krom possédait une belle masse et un bouclier à toutes épreuves, ce que la dernière des Grundazan n’avait pas. Elle avait juste son arme mais rien pour se protéger. Cependant, cela ne jouait pas en sa défaveur, au contraire. Plus agile et moins équipée donc moins lourde, ses attaques étaient plus rapides et plus précises. Pendant de longues heures, s’en s’échanger de mots, les deux compères combattirent. Sous quelques gouttes de pluie ou entre deux rayons de soleil, ils ne s’arrêtaient plus, attendant que l’un d’eux ne cède. Malheureusement, Krom et son bouclier commençait à avoir de plus en plus de mal à parer les coups puissants du petit bout de femme. Puis enfin, après des heures non comptabilisées, le voyageur laissa tomber son arme et sa défense au sol, un petit nuage de sable voletant au passage. Des sourires éblouissants s’affichèrent sur le visage des deux nains qui se saluèrent enfin d’une chaleureuse étreinte.
Krom et Kiaya passèrent la fin de la journée à revisiter la capitale naine et à se remémorer les moments d’autrefois. Mais là encore, le temps leur jouait des tours et passa bien plus vite qu’ils l’avaient prévus. Le soleil se couchait sur le continent et le départ de l’ami d’enfance de la naine approchait à grands pas. D’une démarche lente, comme pour retarder l’échéance, ils rejoignirent la grande porte de la forteresse et s’échangèrent quelques derniers mots et politesses. La guerrière regarda son vieil ami partir, quittant l’endroit où ils s’étaient rencontrés et que, elle, n’avait jamais quitté…
Soupirant, la naine se dirigea vers une taverne qu’elle n’avait pas fréquentée depuis fort longtemps. Elle avait besoin d’une bonne bière et d’une bonne ambiance pour lui redonner le moral ! Le « Tonneau Plein » avait toujours été réputé pour les soirées données et l’alcool coulant à flots. Un sourire s’afficha sur les traits de la naine alors qu’elle prit le chemin de la taverne. La journée avait été merveilleuse, il faudrait la terminer en beauté. Même le soleil couchant, les rues de la cité grouillaient toujours de nains et de voyageurs en quête d’aventures. Avec un peu de chance, peut-être aurait-elle l’occasion de parler avec un étranger ce soir. Kiaya aimait parler à ceux qui venaient à Kazad pour des quêtes, ils avaient bien souvent beaucoup d’histoires à raconter…
La bâtisse qu’elle recherchait se dressait enfin vers elle. La dernière des Grundazan passa l’arche de pierre et… s’arrêta derechef. Aucun effluve d’alcool n’emplissait l’atmosphère et aucun brouhaha ne s’échapper de la taverne. Fronçant les sourcils, maintenant contrariée, la naine s’avança doucement, posant son regard sur chaque recoin de la salle vide. Les tables d’une immensité certaine étaient tout simplement vides. Seulement quelques nains étaient là, parlant à voix basse. Ils adressèrent un hochement de tête à la guerrière qui était maintenant trop préoccupée pour leur répondre. Mais que pouvait-il bien se passer ce soir ? Se dirigeant vers une table solitaire dans un des coins de la salle, Kiaya fit signe au tavernier de lui amener une chope de bière. Se pressant pour servir la boisson mousseuse, il lui apporta à sa table, la saluant. Les personnes qui fréquentaient le « Tonneau Plein » connaissaient bien le nom de la jeune femme ainsi que l’histoire de sa famille et avaient beaucoup de respect pour elle.
" Bonsoir Dame Grundazan. Voici votre boisson. Je suis navré de ne pouvoir vous promettre une soirée comme nous en avons l’habitude pour ce soir… "
Avant qu’elle n’ait pu poser une seule question, le tavernier fila en douce. Les sourcils froncés, Kiaya porta sa chope à ses lèvres, examinant du regard chaque personne présente et chaque détail qui pourrait bien expliquer l’absence quasi-totale de clients. Pourtant, son attention fut rapidement attirée par un nain qui venait d’entrer dans la taverne, affichant la même moue incrédule qu’elle à son entrée. Grognant, il fit quelques pas en avant, jetant des pièces aux musiciens qui attendaient là. A priori, la naine ne semblait pas être la seule déçue de l’accueil. Passant devant un petit feu de cheminée qui semblait être le seul à crépiter de joie, le nouveau venu s’avança vers le bar pour se hisser sur un des tabourets. Il demanda quelque chose mais Kiaya ne put pas entendre, alors elle attendit…
Et enfin, le moment tant attendu arriva. Le nain… explosa tout simplement. Il n’avait pas tort, ces propos étaient justes. Tous les regards se posèrent sur lui. La naine, elle, resta au fond de la salle, à sa table, discrète et observatrice. Le tavernier prononça quelques mots, son visage marqué de panique. Là encore, Kiaya n’avait pas entendu mais un grondement sonore vint leur répondre. Les planches de bois du parquet craquèrent alors que tout le monde s’attendait à voir les murs s’écrouler sur eux. Enfin, tout le monde… A vrai dire, ils n’étaient plus que trois : le tavernier, le nain râleur et elle-même. Les bières étaient encore posées sur la table qui était occupée, abandonnées par les peureux. Kiaya leva les yeux au ciel. Et dire que le peuple nain était censé être le moins lâche et voilà que les clients venaient de fuir tel des elfes.
Le regard apeuré du tavernier ne disparaissait pas et l’autre nain se pencha vers lui. Ils marmonnèrent, chuchotant alors qu’on pouvait sentir la tension dans leurs paroles. L’un était énervé et l’autre complètement désemparé. Le nain se redressa enfin, ronchonnant et but cul sec sa chope de bière, la mousse laissant des preuves dans sa barbe. Sans attendre plus longtemps, il bondit sur le comptoir, son marteau à la main et beugla.
" N’y a-t-il pas, ici, un nain qui soit digne de son sang et de son arme pour aller nettoyer cette cave ! Allons nains ! Un fier guerrier n'a pas à se cacher ! Alors que quiconque ayant autre chose que des testicules elfiques entre les jambes se joigne à moi ! Ce soir, on va aller chercher la bière dans la gorge de la bête ! "
Quelques têtes firent leur apparition derrière des tables. Ha ? Finalement, tous les clients n’avaient pas fui. Mais, une seconde passa et les grondements du sous-sol reprirent de plus belle. Cette fois-ci, les derniers restants déguerpirent pour de bon. Qui pouvait-il bien avoir dans cette cave ? Kiaya n’avait pas entendu le discours qu’avait tenu le tavernier au soldat mais ce n’était certainement pas une licorne qui se cachait là-dessous. Par contre, le nain qui se tenait sur le comptoir semblait arrangé et prêt à se battre. Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de la naine. Ce fut à son tour de boire cul-sec sa boisson et de se lever, son marteau de pierre noire et d’alliage en métal calé sur son épaule.
" Qu’elles soient elfiques ou naines, je n’ai tout simplement pas de testicules… Mais je suis une fière guerrière. Kiaya, dernière des Grundazan et vous êtes… ? "
S’écartant de sa table, la naine sortit enfin de son petit coin d’ombre pour s’avancer vers le bar et vers les deux nains restants. Le tavernier lui adressa un hochement de tête, la peur n’ayant pas quitté son regard, comme pour la remercier. Il connaissait ce dont elle était capable, elle, seule Grundazan ayant réussi à survivre à toutes les batailles. En bas du comptoir, la naine regarda le soldat avant de déposer sa chope vide à ses pieds. Laissant glisser son marteau dans sa main, le délogeant de son épaule, Kiaya tapa du pied doucement signe de son impatience et de la curiosité qui la rongeait depuis son arrivée.
" Par Morwën, que cachez-vous dans votre cave tavernier ? Pourquoi ne pas avoir fait appel à moi plus tôt ? "
Kiaya soupira et sans attendre de réponse, glissa par-dessus le comptoir pour tomber dans un bruit sourd sur le plancher. Tapotant l’épaule du propriétaire de l’établissement, celui-ci lui marmonna des merci, gêné et rassuré de savoir que tout cela allait enfin se terminer. Sans plus attendre, la naine se dirigea vers l’arrière-boutique comme si elle connaissait les lieux depuis toujours, ce qui était quasiment le cas. Dans une petite salle maintenant vide de tonneaux, une trappe au sol se dessinait sans grande discrétion. L’autre nain l’avait suivi. Rapidement, Kiaya se baissa pour soulever la plaque de bois, dévoilant un escalier mangé par les insectes et un couloir signe d'une vieille mine. La bête avait dû les sentir car un grondement impressionnant s’échappa de la cave. Elle afficha un sourire ravi, contente de devoir faire couler du sang ennemi à nouveau.
" J’espère que votre marteau fera l’affaire maître nain. Au premier qui assène un coup à la bête. "
Puis elle disparut dans les ténèbres des sous-sols…
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| | | Runar Chante-Roche Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Un rat dans la cave ? [En cours] Lun 6 Mai 2013 - 18:24 | |
| " Qu’elles soient elfiques ou naines, je n’ai tout simplement pas de testicules… Mais je suis une fière guerrière. Kiaya, dernière des Grundazan et vous êtes… ? "
La tirade était d'une voix forte et bien claire pour un nain. Mais celle à qui elle appartenait, apparut bien vite pour donner un visage à ce nom, une naine. Une guerrière ! Runar souri ajoutant l'éclat blanc de ses dents aux nuages de bière qui parsemaient sa barbe. Il fallait admettre que les naines dans la Milice étaient rares malgré le fait qu'elles ne soient pas moins bonne combattantes que leurs compères mâles, mais elles semblaient se détourner de la voie du combat. Qu'importe celle-ci avait le port d'une guerrière apte à se servir du magnifique marteau reposant sur son épaule ! Jetant un bref regard au tavernier qui semblait voir en cette Kiaya une connaissance, le nom, Ô Grundazan, résonna dans sa tête, réveillant des souvenirs d'anciens écrits ! Runar se félicita d'être ainsi accompagné pour descendre dans les tréfonds des tréfonds et ne manqua pas de le faire remarquer jurant à souhait :
- Que les démons aillent téter les tétons de Calydon ! Le nom Ô Grundazan est porteur d'une longue histoire. Je suis Runar du sang des Ô Chante-Roche ! Tu n'as peut être aucunes testicules sous ta ceinture, mais tu en as dans les bras guerrière !
L'excitation du combat après ces semaines d'inactivités et cette bien fade journée commençait à faire chauffer le sang du nain alors que la naine, soupesant son marteau, elle pesta contre le tavernier qui ne savait plus où cacher sa barbe. Runar le regarda un instant avec tristesse, le courage dans le sang de ses frères devenait de plus en plus rare et pendant un instant il eut une pensée pour les vétérans de la Milice qui pleuraient en se saoulant sur l'ancien temps. Que nenni qu'ils sont ces radoteurs qui se plaignent, mais qui sont loin de l'action quand elle se présente ! La naine n'eut que faire des jérémiades du pauvre tavernier qui, à force de tortiller sa barbe de ses doigts, bouclait cette dernière. Runar grogna alors que Kiaya sautait le comptoir avec une habilité qui fît plaisir au soldat. Non ce soir il n'était vraiment pas mal doté pour le combat. Mais trêve de rêvasseries, Runar sauta à son tour de l'autre côté du comptoir manquant d’assommer le tavernier de son bouclier, le manquant de quelques pouces à peines, mais quelques pouces maîtrisés...
Passant son marteau dans la main à son bouclier, il décrocha une torche du mur au-dessus des précieuses bouteilles et vint se camper derrière l'épaule de la naine qui observait dans l'obscurité de la trappe qu'elle avait ouverte. L'odeur qui jadis, devait être celle de la bière reposant dans les fûts, du jambon séchant aux crochés et des épices entreposées, avait laissé place à celle, puante, des excréments, du moisi et du souffre. Laissant tomber la torche dans l'obscurité trop profonde pour leur nyctalopie, les contours de la bête apparurent. Un scorpianis, Runar avait eu le nez juste. Il était déjà arrivé que de ces bêtes creusent des galeries jusqu'à déboucher dans des caves où généralement, la nourriture faisait foison. Mais ce scorpianis sortait de l'ordinaire de sa race. Allant mesurer près des douze pieds, une de ses pinces lui manquait, ayant laissé sa place à quatre longues tentacules qui semblait ne plus s'en finir.
Du fond de son trou, la bête vît leur deux silhouettes se détourer dans la lumière de la trappe. Une seconde tout juste passa alors que la naine pariait sur le premier coup ! Une seconde et les tentacules fondirent sur eux, s'enroulant à la chevilles de Kiaya et au bras de Runar, ils furent happé dans dans les noirceurs de la cave où la bête avait faim...
N'ayant plus de réelle perception du haut et du bas, Runar donna un coup à l'aveugle de la tranche de son bouclier dans la protubérance visqueuse qui lui enserré l'avant-bras. Surpris, la bête le lâcha le laisser tomber de trop haut sur le sol de pierre. Il eut le souffle coupé ! La torche qu'il avait laissé tomber plutôt avait embrasé des étagères mises à mal par terre par la bête, faisant ainsi tout juste assez de lumière pour que la nyctalopie du nain lui dévoile les recoins du lieu. Au fond, le trou d'une galerie débouchée dans la cave, devant sûrement être le point d'arrivée du scorpianis, et peut être d'autres d'entre eux. Il cracha dans la poussière et reprit son souffle ! Se félicitant de ne pas avoir lâché son marteau, il le passa dans sa main droite et leva son bouclier juste à temps pour parer un coup de dard de la bête. La puissance le fit reculer d'un pas, mais au suivant il eut le temps de bien prendre ses appuis, devenant tel un nain face au danger, tel un nain est la montagne qui ne bouge devant la tempête. Certes, mais là, la tempête était tout de même d'une rare violence et les coups à répétitions du dard empoisonné se répercutaient dans son épaule. Grognant comme seul un nain pouvait grogner, Runar hurla plus fort que les beuglements du monstre :
- KIAAYYYAAA !!! |
| | | Kiaya Grundazan Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Un rat dans la cave ? [En cours] Mar 7 Mai 2013 - 2:21 | |
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" Nul n’est dégoûté de sa propre mauvaise odeur... "
La soirée promettait d’être différente de celles que Kiaya passait à écouter les vieilles histoires que conter certains nains ou ses soirées où elle pouvait boire pendant des heures jusqu’à finir par rouler sous une table et s’endormir. Oui, cela lui était arrivé déjà plusieurs fois. D’ailleurs, la naine avait pris la mauvaise habitude de s’endormir n’importe où lorsque ses paupières étaient trop lourdes. Cela lui avait valu plusieurs fois de se faire réveiller par un inconnu, dans la maison de cet inconnu. Alors elle souriait, s’excusant rapidement et filait à toute vitesse, ne laissant derrière elle aucune trace de son éventuelle présence. Il était rare que la naine finisse le nez rouge et l’esprit embrumé mais par moment, elle se lâchait et décidait de profiter pleinement…
Bref, le nain avait enfin posé son regard sur elle. Il semblait à la fois surpris et ravi. Les naines guerrières se faisaient de plus en plus rares parmi les rangs de la milice et il semblait être écrit sur le front du nain qu’il était un soldat. Etrangement, Kiaya l’avait deviné rapidement. Muni d’un marteau et d’un bouclier, contrairement à elle, il paraissait aussi prêt qu’elle à se battre, voir plus. Le détaillant rapidement du regard, le petit bout de femme était assez satisfaite de devoir combattre à ses côtés. Il semblait tailler spécialement pour le tailler. Enfin un vrai nain qu’elle rencontrait hors du champ de bataille. Mais où étaient tous les valeureux guerriers qu’elle avait pu croiser entre deux coups de marteau de guerre ? Le nain se présenta enfin.
" Que les démons aillent téter les tétons de Calydon ! Le nom Ô Grundazan est porteur d'une longue histoire. Je suis Runar du sang des Ô Chante-Roche ! Tu n'as peut être aucunes testicules sous ta ceinture, mais tu en as dans les bras guerrière ! "
Kiaya avait souri, amusée par le comportement du nain. Le nom qu’il semblait porter fièrement lui rappelait quelque chose à elle aussi mais elle était incapable de mettre un évènement historique ou même un prénom sur celui-ci. De plus, comme à chaque fois, la naine se sentait honorée lorsque l’on reconnaissait ses origines. Mais encore plus quand elle était complimentée sur ses actes guerriers. Runar ne savait encore rien d’elle mis-à-part son nom, il ne pouvait pas beaucoup juger mais elle ne tarderait pas à lui prouver qu’il avait raison. Cette bête encore inconnue serait un bon moyen d’étonner une fois de plus la gente masculine qui semblait oublier que le premier représentant nain était une femme…
La dernière des Grundazan pouvait sentir le regard du nain suivant et scrutant ses moindres faits et gestes, affichant un air fier et convaincu à chaque fois qu’elle le regardait. Etrange… N’avait-il jamais rencontré une naine qui savait se battre ? Plus rares que les hommes, les femmes savaient pourtant elle aussi très bien se battre même si elles devaient faire plus d’efforts pour convaincre ceux qui estimaient qu’elles n’avaient rien à faire sur un champ de bataille. Runar avait saisi une torche pour éclairer leur route. Très bonne idée que Kiaya n’avait pas eue. Plutôt que de se vexer, elle en sourit, se moquant d’elle-même intérieurement. Ferait-elle une bonne aventurière ?
Tous deux en haut de la trappe, ils regardèrent en bas. La naine avait froncé le nez, plissant les yeux en même temps. L’odeur de l’alcool qui avait dû être stockée durant des années ici avait complètement disparue, laissant libre court à un parfum moins avenant. La puanteur était que n’importe qui aurait pu en avoir la nausée. Kiaya n’aurait pu distinguer toutes les odeurs, et pourtant, elle n’avait pas arrêté sa marche pour autant, s’enfonçant doucement dans la cave. A cet instant, son compagnon d’arme eut encore une bonne idée. Décidemment. Il fit tomber la torche qui dégringola en douceur, s’abattant dans un rebond au sol, la lumière de la flamme éclairant la bête. Les deux nains se parurent par surpris par leur découverte. Il ne pouvait pas y avoir un choix large de monstres pouvant se glisser dans les souterrains de la capitale. Peut-être des gobelins, mais ils auraient été vite trouvé et tué par la milice. Bref, un scorpianis se trouvait au milieu de la salle dans laquelle se trouvait un gros trou dans le mur. Il était certainement entré par là mais n’avait pas pu faire l’entrée tout seul. Etait-elle déjà là ou avait-il de la compagnie ? Kiaya détailla un peu plus la bête, plissant les yeux pour le regarder. Et ce qu’elle vit ne la rassura pas. Une de ses pinces était manquante mais était surtout remplacée par quatre tentacules à l’allure gluante.
Fouillant du regard la salle, la naine ne parvenait même pas à définir la taille de ses bras étranges. Elle venait à peine de tenter Runar que déjà une des tentacules s’abattait à côté de sa cheville. Kiaya eut juste le temps de jeter un regard surpris expriment un « Oh oh… » à son compagnon d’arme qu’elle quittait déjà le sol, sa cheville enroulée de l’ultime membre de la bête. Suspendue dans les airs pendant deux-trois secondes, la Grundazan fut ensuite secouée dans tous les sens, le scorpianis s’amusant à la faire se balader dans les airs de droite à gauche. Sentant les murs et le plafond frôlaient sa tête plusieurs fois, elle se regroupa sur elle-même, formant une petite boule de muscles et évitant ainsi les gros dégâts et les dommages irrécupérables sur son corps. Les yeux ouverts, Kiaya essayait de distinguer des meubles, des choses ou même Runar mais tout était trop rapide et commençait à lui donner mal à la tête comme lorsqu’elle utilisait son don.
Cependant, il y avait beaucoup trop de lumière pour que ce ne soit que la torche. Que se passait-il bon dieu ? Et quand est-ce que cette bêbête se laisserait-elle de la secouer dans tous les sens ? Serrant son marteau fort contre sa poitrine, Kiaya cherchait un moyen de se libérer. Heureusement, Runar beugla, telle une bête, son prénom « KIAAYYYAAA !!! ». L’animal, surpris, se retourna rapidement, cherchant le nain qui avait disparu de son champ de vision, arrêtant de secouer le petit bout de femme. La tête en bas, le corps à la verticale du sol et suspendue juste au-dessus du corps du scorpianis, Kiaya adressa un sourire amusé au nain avant d’asséner un grand coup de marteau dans le tentacule qui la tenait encore. La bête poussa un cri de douleur, relâchant par réflexe la pression exercée sur la cheville de la naine…
Qui tomba à pic sur le dos de celle-ci. Dos à dos mais Kiaya allongée sur le scorpianis, elle fit des yeux ronds en voyant le dard la pointer et foncer droit sur elle. A une seconde près, elle était transpercée par cette pique vivante. Une seule seconde de réflexe qui lui avait permis de rouler sur le côté, s’étalant au sol dans un râle mais évitant la mort assurée. Se relevant en grognant, la naine reprit son marteau qui était au sol et l’abattit sur une des pattes de l’insecte avant de se rediriger en faisant des petits bonds vers Runar, ravie.
" Oui ? Vous m’avez appelé ? "
Malheureusement, l’animal n’était pas vaincu et encore bien présent, surtout prêt à ne faire qu’une bouchée d’eux. Dos à celui-ci, Kiaya perdit lentement son sourire et se retourna vers la bête, un air déterminé se dessinant sur son visage qui était badigeonné d’un liquide visqueux et beige qui recouvrait les tentacules de son ennemi. Faisant tourner son manche dans sa main, la naine n’avait pas perdu sa rage et son désir de se battre.
" Je crois que l’on peut dire que j’ai gagné… Mais ce n’est pas terminé ! "
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| | | Runar Chante-Roche Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Un rat dans la cave ? [En cours] Mar 28 Mai 2013 - 19:33 | |
| Le marteau s'abattu sur le dallage explosant la pierre innocente et ratant de loin le dard qui ne cessait de ricocher sur le bouclier de Runar. Ce dernier grommelait et jurait contre cette queue bien trop vive pour ses petits bras de nain. Soudain dans cette tempête de coups, une accalmie apparue qui offrit le temps à Runar de regarder par-dessus son bouclier. Son cri avait vraisemblablement donné à réfléchir une courte seconde à la bête. Une courte seconde durant laquelle il aperçut enfin Kiaya, pendue la tête en bas... Apparemment contente de le voir elle lui adressa un bref sourire qui s'effaça en même temps qu'elle reprenait sa course dans les airs sous le joug de la du tentacule qui lui enserrait la cheville.
Faisant un premier pas en quête de la secourir, le second ne vint jamais, Runar, dans un réflexe de survie, plongeant dans la direction opposée, esquivant ainsi les deux tentacules qui avaient plongé sur lui. Exécutant une parfaite roulade sur son bouclier, il fut debout dans le même mouvement. Bien plus habile que la queue du scorpianis, les tentacules l'avaient dejà repris pour cible. Maître de son bouclier et rapide d’exécution, il s'élança rasant le sol esquivant le premièr tentacule tandis que son bouclier fendant l'air venait écraser la seconde contre la pierre. Dans le même mouvement, il avait chargé son marteau de toute la fureur naine qui alimentait ses veines et il l'abattit contre le tentacule immobilisé sous le bouclier.
Écrasée entre le marteau et l'enclume, le sang blanc du scorpianis se répandu, jaillissant avec les éclats de pierre qui volaient sous la violence du coup.
Bien trop occuper à se mettre hors de portée de l'autre tentacule qui battait l'air, à peine fut il sur pied que Kiaya, qui était parvenue à s'extirper de son guêpier, le rejoignait tout sourire sous l'exaltation du combat. Parlant, Runar ne l'entendit à peine, son esprit tout entier mobilisé à l'élaboration d'un plan. Il leva son bouclier pour bloquer un coup de dard. Ce dernier recelé un poison, qui même s'il ne les tuerait pas, les rendrait totalement inapte au combat. Les tentacules eux, étaient bien moins dangereux. Et restait aussi la pince qui jusqu'à présent n'avait que claquée dans le vide, mais qui probablement leur sectionnerait les membres qu'ils se faisaient attraper. Tel était donc les priorités, la queue et la pince...
- Il nous faut le débarrasser de ses armes ! Occupe-toi donc de sa pince, ton marteau est plus puissant que le mien ! Je me charge de son dard ! Divisons son attention sur deux fronts et brisons-le !
Le sourire carnassier de la naine lui fit comprendre qu'elle était on ne peut plus en accord avec ce plan, son expérience du combat l'ayant probablement porté sur ces conclusions elle aussi. Lui faisant confiance, Runar arma son marteau près à l’abattre ! Avançant à petits pas, il dévia un coup de tentacule de son bouclier tandis que de son marteau il parait un coup de dard. Alors un plan jaillit dans son esprit qui s’exécuta en même temps que sa pensée ! Il était clair que extrémité de la queue était trop rapide pour lui et ses seuls capacités de nain. Mais on en pouvait en dire autant de l’embase de la queue.
Il plongea donc vers le dard qui s’apprêtait à l'empaler et avant qu'il n'y ait contact, tourna sur lui-même, son bouclier contre son flanc déviant le dard de sa cible. Tournant encore, ses pieds habiles comme ceux d'un danseur, il remonta le long de la queue inexorablement se retrouvant rapidement à l'embase, le scorpianis ne sachant comment réagir face à cet ennemi qui entrait dans son cercle quand un autre le harcelé de l'autre côté. Ayant réussi a ne pas s'étourdi dans cette danse en fixant un point, il put enfin abattre son bouclier sur ce dernier, la jointure entre deux plaques de la carapace qui joignaient la queue au corps de la bête. Aucune réflexion, pensée, aucun doute ne venait déranger Runar, il agissait sur des intuitions et des réflexes ! Et alors que son bouclier était calé dans la jointure, il frappa de son marteau aussi fort qu'il le put sur la tranche supérieur. La puissance du coup fit pénétrer la bord du bouclier dans la jointure brisant la carapace et entamant les muscles dans des gerbes de sang blanchâtre qui venait asperger Runar. La bête rugit ! Plus fort que toute les fois auparavant, elle fit trembler les murs de pierre alors que l'expression de la douleur envahissait la taverne et la rue au-dessus.
Runar lui n'entendait plus rien, son regard voilé de rouge alors qu'il continuait d'agir, la bête toujours en vie. Dégageant son bras de son bouclier à moitié figé dans la queue de la bête, il en fallut de peu avant qu'elle ne le déséquilibre en l'emportant. N'ayant plus que son bouclier, il ne put que lever son marteau face à le tentacule qui fondait sur lui. Bien trop faible comme défense, le tentacule contourna le marteau sans perdre son hélant et s'enroula à la gorge de Runar. Il était perdu ! Il était perdu s'il n'agissait pas dans la seconde et refusant de se broyer le crane de son marteau, il saisit la tentacule de sa main libre la portant à sa bouche. Il mordit aussi fort qu'il n'avait jamais mordu ! Il sentit le muscle se couper sous ses dents et le sang qui jaillissait dans sa bouche lui brûla la langue dans un goût amer qui le fit déglutir. Il n'en mordit que plus fort alors qu'il sentait le tentacule lâcher sa gorge. Avant qu'elle ne l'emporte hors du sol pour lui briser la nuque, il se jeta en arrière tout en crachant le bout chaire immonde qu'il avait arraché ! Il n'hésita pas une seconde et mordit une seconde fois avec autant voir plus de hargne et en vint finalement à couper le tentacule de ses dents.
Alors que la tentacule s'en allait, fouettant l'air et maculant les murs de sang, Runar se relevait crachant encore une fois la chaire qui lui brûlait le gosier. Il grogna et chargea de nouveau. Son bouclier était toujours planté dans la queue de la bête et il ne manquait qu'un coup pour détacher cette dernière du corps de la bête. Il chargea ! Il esquiva avec une certaine facilité le coup de dard, bien moins habile à cause de la blessure béante due au bouclier, et s'en que le nain n'ait à exécuter la même manœuvre, il se retrouva à l'embase du membre. Saisissant le bord du bouclier d'une main, il leva son marteau frappant avec tout l'élan qui lui était possible sur le tranche de la rondache ! Un craquement retentit à nouveau alors que la carapace en dessous cédait et que la queue tombait, encore mouvante mais inoffensive. Le bouclier lui alla jusqu'à frapper le sol et brisa une dalle martyre.
D'un mouvement vif et travaillé, il ramena son bouclier à son bras alors que la bête rugissait de douleur. Le sol était glissant du sang de répandant et l'air empestait de l'odeur du sang de la bête. Son heure approchait et elle devait le sentir car elle commentait à agiter ses tentacules avec désordre, projetant son corps contre les murs.
S'écartant à petit pas cherchant une ouverture, Runar avait repris l'entier contrôle de son actes, sa rage berseker ayant dévoilée ses yeux. Un mouvement vif sur sa gauche, s'était Kiaya, qui couverte du même sang qui coulait encore d'entre les lèvres du Runar et glissant le long de sa gorge, revenait vers lui. Il affichait le même sourire carnassier que lui !
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| | | Kiaya Grundazan Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Un rat dans la cave ? [En cours] Lun 29 Juil 2013 - 17:22 | |
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" Le combat peut être une fête. "
Kiaya pouvait sentir son sang glissait dans ses veines alors que son cœur semblait se déplacer dans son corps, battant l’espace d’un instant dans la jugulaire de la naine puis ensuite sur sa tempe. L’exaltation du combat et l’adrénaline qui circulait dans son corps la rendait fébrile, prête à faire plier le monde sous les coups de son marteau de pierre noir et d’alliage de métaux. Son cœur battait la chamade dans ses tempes, noyant tous les autres bruits dans ce tambourinement infernal. Chaque muscle de la naine semblaient frémir d’impatience, n’ayant pas vu assez de sang couler en cette douce soirée. Cela faisait quelques temps que la dernière des Grundazan n’avait pas eu le plaisir de se servir de son fidèle compagnon de bataille et tenir de nouveau le manche de ce marteau dans ses mains semblait la mettre dans un état second. Elle était prête à tout et le goût du combat n’était pas que ce qui animait son corps à cet instant précis.
Aux côtés de Runar, le combat n’était certainement pas terminé tant que la bête ne serait pas terrassée. D’ailleurs, celle-ci n’arrêtait pas ses assauts, son dard fonça sur le duo à plusieurs reprises. Le nain qui possédait un bouclier digne de supporter pas mal de coups bloquait les attaques avec celui-ci. Il ne valait mieux pas se faire transpercer ou même toucher par cette pique vivante. En effet, si le poison présent dessus ne les tuerait pas, il les rendrait totalement groggy. Les effets étaient différents selon les personnages. Cela pouvait aller au simple étourdissement à la paralysie totale de la personne. Il fallait donc avoir de bonnes défenses immunitaires lorsque l’on combattait un scorpianis. Kiaya grimaça en voyant la pince qui claquait, brisant une chose invisible dans les airs.
" Il nous faut le débarrasser de ses armes ! Occupe-toi donc de sa pince, ton marteau est plus puissant que le mien ! Je me charge de son dard ! Divisons son attention sur deux fronts et brisons-le ! "
Kiaya sourit. Pourquoi ? A vrai dire, elle ne le savait pas réellement vu qu’elle n’avait absolument rien compris à ce que venait de lui dire le nain. Seuls quelques mots étaient parvenus aux petites oreilles rondes du petit bout de femme : armes, pince et marteau. Les informations étaient vagues mais pourtant assez précises pour que la guerrière choisisse de s’occuper de la pince coupante avec son meilleur ami, son complice, son marteau de guerre. Il ne restait plus qu’à espérer que c’était ce que Runar avait dit, sinon il y aurait quelques petits soucis de cohérence dans leur combat. Kiaya empoigna un peu plus fort le manche du marteau de pierre noire, prête à assener une ou deux caresses qui pourraient bien être fatales.
Runar avança à petits pas, occupant de nouveau l’attention du scorpianis. Voilà que la naine avait un peu de tranquillité et pouvait faire ce qu’elle voulait de ses faits et gestes sans que le monstre ne la remarque. Le Chante-Roche faisait un très bon appât. D’ailleurs, la guerrière se posa l’espace de quelques secondes pour regarder comment se battait son compagnon d’armes du jour. Il semblait suicidaire alors qu’il se jetait droit sur le dard bien plus rapide que lui. Cependant, Kiaya se sentit bête d’avoir douté du soldat car il se retourna au bon moment, bloquant une fois de plus l’attaque du dard. Elle était impressionnée, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas combattu mais qu’elle n’avait pas vu d’autres nains combattre aussi. De plus, les hommes ne se battaient pas de la même manière que les femmes. Même si les naines étaient robustes et aussi fortes que les nains, elles faisaient tout-de-même preuve d’un peu plus d’agilité que les mâles en comparaison aux coups puissants qu’assenaient ceux-ci…
Bref, il fallait tout-de-même qu’elle se mette au boulot elle aussi. Le spectacle était terminé. Au pas de course, la naine fila vers l’avant de la bête qui l’avait enfin remarqué. Inconsciemment, Kiaya déclencha son bouclier magique. Il ne lui servirait à rien vu que les attaques de la bête étaient tout simplement physiques et non magiques mais le danger l’avait fait réagir. Ce n’était pas beaucoup perceptible et elle-même avait eu beaucoup de mal à le découvrir. Lors de la dernière bataille du lac, elle avait échappé à une boule de feu grâce à ce don magique. Depuis, la guerrière n’avait pas utilisé son bouclier naturel. Là, seul un petit halo de lumière blanche l’entourait. Son corps était enveloppé d’un mince filet de clarté épousant parfaitement les courbes de sa silhouette.
Faisant des petits bonds, la dernière des Grundazan asséna un coup de marteau dans une des pattes du monstre pour lui faire remarquer qu’elle aussi était là. Runar n’allait pas rester la star tout-de-même. Affichant un beau sourire, elle fit un petit signe de la main au scorpianis qui envoya de suite l’une de ses tentacules sur elle. Kiaya eut juste le temps de fléchir les genoux, le bras gluant passant à quelques centimètres du haut de son crâne. Les petites pierres et os qui tenaient les tresses de la naine accrochées fermement cliquetaient sous les mouvements de leur propriétaire. Elle grogna, mécontente que la bête approche ses cheveux tressés. Son regard cherchait quoi faire, comment atteindre la pince qui était bien trop haute pour une personne de sa taille. Chaque tentacule qui l’approchait avait le droit à un coup de marteau. La scorpianis laissait échapper des couinements de douleur à chaque fois que l’arme lui assénait une attaque. La naine ne voyait plus Runar et donc ce qu’il faisait mais la bête ne semblait pas apprécier non plus.
Les tentacules étaient bien amochés, des éraflures et des blessures les parsemant. Le sol était maintenant tâché du sang du monstre. Les flasques visqueuses et blanches étaient de plus en plus nombreuses et le scorpianis ne semblait pas ravi de voir cela. Même s’il s’affaiblissait, il était de plus en plus en colère et n’en démordait pas, voulant la peau de ces deux petits êtres qui l’avait dérangé. Baissant sa pince vers la naine, en un claquement, elle serait morte. Kiaya afficha un sourire carnassier en voyant sa cible s’approcher d’elle. Malheureusement, une des tentacules s’était faite vicieuse et venait de s’enrouler à nouveau autour de sa jambe. La demoiselle grogna de rage, enserrant le membre dans une de ses mains et serrant le plus fort qu’elle le pouvait alors que la pince devenait de plus en plus dangereuse. Grommelant, la guerrière relâcha son marteau et appuya ses deux mains sur le tentacule, la serrant du plus fort qu’elle le pouvait, ses doigts et ses ongles s’enfonçant dans la chair de la bête. Les traits de son visage étaient durs et la persévérance pouvait s’y lire. Ses petites mains entaillaient la peau du scorpianis alors que le sang giclait et que la bête hurlait de douleur. Sans discrétion, sans gêne, Kiaya attrapa dans sa paume l’artère principale du membre et la tira de toutes ses forces hors du corps dans un cri de rage mêlé à celui de douleur du monstre.
Le bras la lâcha, partant telle une furie dans les airs, se secouant sous la souffrance et arrosant les murs de la cave de son sang blanchâtre. La naine était maintenant de mauvais poil et c’était une très mauvaise stratégie de la mettre en rogne. S’emparant de son marteau dans une main, Kiaya bondit pour s’accrocher au bar qui portait la pince tranchante. Ses jambes s’enroulèrent autour de celui-ci et elle se suspendit la tête en bas. La mâchoire contractée et les dents serrées, son corps pendant dans le vide et ses cheveux pleins du sang visqueux de la bête, elle n’avait plus rien à perdre, juste à tenter. Son autre main empoigna le marteau de guerre et faisant tourner ses épaules, la brunette asséna un coup d’une puissance rare dans la pince qui se brisa tout simplement. La partie inférieure de celle-ci se détacha dans un craquement inhumain, tombant au sol comme les feuilles à la période du Grand Froid. Le haut de la pince était resté accrochée au bras mais pendait mollement, s’abattant sur le sol en même temps que le corps de l’animal. C’en était fini pour lui.
Un souffle rauque s’échappait du monstre ainsi que quelques couinements et un dernier cri de plainte qui s’éternisa, résonnant dans les galeries créées par ses congénères. Après quelques secondes, le corps de la bête était secoué par des spasmes annonçant les dernières secondes de sa vie. Ce fut rapide et bientôt la silhouette inerte gisait sur le sol. Kiaya était parvenue à sauter du tentacule qui la logeait avant qu’elle s’abatte au sol. Dans une roulade contrôlée, la naine reposait enfin les pieds au sol. Son corps était recouvert de sang de scorpianis et ses cheveux étaient collés dans des amas de chairs animales. Une bonne douche lui ferait certainement du bien. Elle posa son regard sur son marteau de guerre et sourit. Lui aussi aurait besoin d’un bon nettoyage. Contournant la bête morte, la Grundazan aperçut enfin Runar qui semblait dans le même état qu’elle. Amusée et fière de leur combat, la naine le rejoignit sans se presser.
" Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu un tel combat. Je dois dire que vous vous défendez plutôt bien. Mais l’heure n’est pas aux compliments, il faut trouver un moyen de boucher l’entrée des galeries. Que dîtes-vous de tout faire exploser ? "
Ce fut de nouveau un sourire carnassier qui s’affichait sur son visage.
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| | | Runar Chante-Roche Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Un rat dans la cave ? [En cours] Lun 29 Juil 2013 - 20:57 | |
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Un craquement aussi sinistre que le glas pour tout un peuple raisonna dans la cave qui parvenait tant bien que mal à contenir toute la brutalité qui était libérée sous les coups des marteaux. D'un marteau qui s’était acquitté de sa tache entre les mains de la naine, Runar n'en douta point alors qu'il gardait son bouclier levé guettant une quelconque remonté d’adrénaline. Mais rien ne venait éprouver le mur nain.
Son souffle rauque résonnait dans ses oreilles comme s'il avait été le vrombissement d'un éternel dragon bronze dormant à dix pas de lui. Un acouphène venait par-dessus ça accompagner les rugissements incessants du monstre qui dans son irrémédiable agonie se débattait causant grands fracas dans les étagères qui jusqu'à présent, avaient réussi à esquiver la rage de la bête. Paix à leur âme et aux nombreux saucissons des jambons qui glissait des étagères et volaient sous la violence, ce avant de finir dans la marre sans cesse grandissante du sang visqueux de la bête. Des flots que les plaies béantes dans sa carapaces ne parvenaient à contenir, des flots de fluide qui après légère phosphorescence, irisait la salle d'une lueur tamisée qui la rendait aussi claire que possible à l'infra-vision des nains.
Le sang, les rugissements qui devenaient des mugissements de plus en plus faibles, les membres coupés, d'autre déchirés sous les ongles et les dents. Tant d'indices qui annonçaient la fin d'une vie monstrueuse. Runar cracha sa répugnance et toute sa haine sur la bête tentant en même temps de se débarrasser de ce goût infâme qui lui tapissait le palais et lui brûlait le gosier au-delà de ce qu'aucune eau de vie ne pouvait escompter. C'est une, voire plusieurs, bonnes bières qu'il lui faudrait pour digérer cette victoire.
Car d'une victoire il était question alors que les pattes de la bête tremblaient et fléchissaient sous le poids d'un corps qui devenait trop lourd à supporter. Un mouvement au-delà de la bête, celui de la naine qui dédaignait sa victime alors qu'elle affichait un sourire carnassier. Le sourire du guerrier qui a rempli sa mission avec passion et qui en redemande. Un beau sourire au diapason des origines nanesque dont il était issu. Runar sourit lui aussi malgré ses lèvres brûlantes. Il se permit alors de baisser la garde de son bouclier qui n'était plus nécessaire et rejoignit Kiaya. A ses côtés, ils se retrouvèrent face à la tête de la bête dont la lueur de vie au fond de sa multitude d'yeux n'était plus que tamise et incertaine. Les mandibules tentèrent de claquer des menaces de mortes mais c'est tout juste si elles bougeaient. Runar arma son marteau et l'écrasa sur la face de la bête. L'expulsion d'yeux, de sang et de ce qui semblait être de la cervelle vint agrémenter la soupe de dans laquelle ils pataugeaient au grand mal de leurs bottes. Le soldat grommela.
- Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu un tel combat. Je dois dire que vous vous défendez plutôt bien. Mais l’heure n’est pas aux compliments, il faut trouver un moyen de boucher l’entrée des galeries. Que dîtes-vous de tout faire exploser ?
Runar haussa un sourcil oublier la politesse de retourner le compliment. Et puis, une guerrière de cette trempe n'avait pas besoin qu'on la flatte, elle savait déjà ce qu'elle valait au combat.Ceci mis à part, c'était des paroles censées enc e qui concernait l'entrée des galeries. Même s'il était étrange pour un scorpianis, il devait avoir ue chose ressemblant à une famille, bref toute une engeance à éradiquer mais là, Runar ne s'en sentait guère la force. Puis il ignorait leur nombre et deux nains ne pourraient tenir face à un assaut de plusieurs de ces sales bestioles. Alors qu'il réfléchissait, la lumière de plus en plus vive lui offrait les détails des lieux dans des ombres dansantes. Tournant d'un quart la tête, il en vit la source. Un feu se nourrissant du bois sec de plusieurs décennies et qui s'attaquait au bois imbibés d'alcool d'un fût de gnôle dans lequel aurait tenu debout bien un nain et demi !
- Par le pubis d'un démon ! Morwën me martèlera sur son enclume pour un pareil crime... Vient donc là la naine ! Le feu va bientôt faire péter la barrique ! Envoyons donc ces bêtes aux mains des Titans avec la gnôle en offrande !
En même temps qu'il crachait ses mots, le nain laissait tomber son bouclier et au bout de sa course, s'entama celle de son marteau qui brisa le bois du chevalet sur lequel reposait le tonneau. La naine, vive d'esprit, était déjà de l'autre abattant son arme sur la seconde partie du chevalet. Le bois explosa dans une effusion d'échardes qui contraint Runar à se cacher le visage. Durant ce temps, le tonneau qui n'avait plus son socle stable roulait sur le sol, mais hélas, à l'opposé de l'entrée du tunnel. S'ajoutant à cela, la carcasse de la bête morte obstruait d'une petite moitié le passage. Runar fulmina dans sa barbe !
- Je me charge du corps de ce couillon de cadavre, fait donc rouler la barrique vers ce qui grouille la dedans !
Tant habitué à sa vie de soldat, Runar donnait des ordres sans prendre compte de l'avis de la naine et s'en sentait bien mal. Sa mère, voyant ça, lui aurait probablement mordu les oreilles, mais les choses pressaient trop pour que les décisions soient discutées ! Bondissant aussi vite que le lui permettait ses jambes naines, Runar se retrouva aux côtés du cadavre, devant le gouffre noir qui s'enfonçait dans les entrailles de la terre. Un frisson émoustilla sa barbe, des sons tout sauf nains, humains ou simplement enjouant en montaient.
L'attention de Runar délaissa le tunnel pour en revenir au cadavre. En temps normal, pousser une telle masse lui aurait était impossible. Mais là il pouvait profiter du fait que le sang rendait le sol aussi glissant que s'il avait été un lac aux eaux glacées. Seulement cet effet s'appliquait également à lui et ses appuis. Ne réfléchissant ni une ni deux, il fracassa les dalles sous ses pieds a grand coups de marteau. Des éclats de granite volèrent et vinrent s'enfouirent dans sa barbe, un autre lui entailla la joue. Qu’importe ! Dégageant des débris de son marteau, il put prendre de bons appuis sur la pierre brute. Le reste se fit tout seul. Le cadavre glissa, tout doucement alors que les veines du nain se gonflaient et sous un effort rendant son visage rouge écarlate. Il glissa encore et encore, doucement s'écartant peu à peu de devant du tunnel. Un étrange bruit se fit entendre. Runar tourna la tête sans cessait de pousser.
D'un réflexe guider par son instinct de survie, il se jeta sur le côté, loin d'où il avait été laissant passer le tonneau qui roulait, Kiaya derrière le guidant. Il s'engouffra dans le boyau...
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| | | Kiaya Grundazan Ephaëlyen débutant
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| Sujet: Re: Un rat dans la cave ? [En cours] Mar 13 Aoû 2013 - 3:41 | |
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" Le feu n'a plus de fumée quand il est devenu flamme. "
La puanteur était partout, la mauvaise odeur envahissant l’atmosphère comme si elle souhaitait étouffer les deux guerriers présents. Des bruits peu rassurants résonnaient déjà dans les galeries qu’avaient creusé la petite armée de scorpianis qui avaient élu domicile dans les souterrains de la grande capitale naine. La question était : comment avaient-ils parvenu à venir jusqu’ici ? Comment avaient-ils bien pu passer inaperçu alors que la forteresse était certainement l’une des plus protégées ? Cette histoire n’était pas très claire. Quelqu’un aurait-il voulu du mal à la taverne naine ? Le problème étant maintenant presque réglé, il faudrait se pencher sur ce petit souci…
Le sang visqueux de la bête était répandu sur le sol, glissant vers les tunnels comme pour prévenir les autres monstres. Kiaya ronchonna encore un peu, rêvant pour une fois d’une bonne douche chaude qui la nettoierait certainement. Fermant les yeux l’espace de quelques minutes, elle s’imaginait déjà en train de s’astiquer pour parvenir à enlever toute cette substance blanche qui était nauséabonde et qui semblait vouloir rester accrochée à elle. La naine n’était pas facile à la douleur, aux choses ignobles ou autres mais là, elle eut un haut le cœur, manquant de se vomir sur les bottes. Beurk, vivement la douche.
Donnant un coup de pied victorieux dans une des tentacules qui trainaient au sol, Kiaya était ravie du combat qui venait d’avoir lieu sous ses yeux, et sous son marteau de guerre surtout. Se tenant droite et l’air fier, cela lui avait manqué de faire couler du sang et de fracasser des membres à coup de pierre noire. Même si elle n’avait pas été de retour sur un champ de bataille, ce n’était pas plus mal. Après tout, si la naine devait se battre, c’est que son peuple serait en guerre et donc en danger, elle préférait donc que tout cela soit ainsi et qu’elle se contente d’enlever les vermines qui grouillaient dans les caves de Kazad Duraz. Mais elle ne voulait d’autres. Elle était née pour le combat et quand elle y goûtait, elle en voulait toujours plus. Trop gourmande de bagarres.
Runar semblait dans le même état qu’elle, affichant un sourire vainqueur et avide de sang. Les deux nains s’étaient rejoints et la bête leur lança un dernier regard, essayant de faire bouger ses mandibules sans grand succès. Kiaya appuya sa botte sur une des tentacules, la clouant au sol. Le nain lui ne lui laissa plus aucune chance, abattant son marteau sur la face du scorpianis. Ce fut dans une dernière explosion sanguine que la cervelle du monstre s’étala sur le sol, offrant aux nains un peu plus de boue pour patauger. Il fallait en finir. Si Kiaya rêvait de combattre, elle savait que face à une armée de scorpianis, les deux petits êtres qu’ils étaient ne seraient plus grand-chose, plus que de la bouillie.
Le soldat semblait étonné de recevoir un compliment pour ce combat. Après tout, c’était son métier de combattre alors il ne devait pas recevoir des gentillesses lorsqu’il menait ses tâches à bien. S’il pensait comme cela, il était certainement un très bon engagé. Dans tous les cas, Kiaya ne souhaitait pas recevoir galanterie à son tour, elle savait ce qu’elle valait. Les histoires parlaient d’elle, les légendes de sa famille et les rumeurs de son marteau familiale. La naine n’avait rien à quémander aux plus valeureux guerriers et elle le savait. Bref, Runar semblait d’accord avec elle, c’était le moment de boucler tout cela. La question était, comment faire ?
" Par le pubis d'un démon ! Morwën me martèlera sur son enclume pour un pareil crime... Vient donc là la naine ! Le feu va bientôt faire péter la barrique ! Envoyons donc ces bêtes aux mains des Titans avec la gnôle en offrande ! "
La guerrière n’avait pas de suite compris de quoi parlait Runar mais lorsqu’elle suivit son regard qui était derrière elle, elle comprit de suite à son tour. Des flammes léchaient avec leur puissance le bois sec et âgé des tonneaux qui étaient gardés ici depuis certainement des décennies. D’ailleurs, tout cela ne tarderait pas à exploser car la bière qui devait se trouver là, voire d’autres alcools, n’attendaient plus que de rentrer en contact avec le brasier pour déclencher un feu d’artifice digne d’une fête des plus grandes qu’Ephaëlya n’aurait jamais connu. Une grimace se dessina sur le visage de Kiaya. La bonne gnôle allait finir dans les entrailles des Titans avec ces sales bêtes. Cette douce boisson allait se mélanger au sang ignoble qui finirait bientôt par n’être plus que ce qu’il restera des scorpianis. Runar laissa tomber son bouclier au sol et fila à toute vitesse vers le tonneau d’où quelques flammes surgissaient déjà, léchant le bois avec envie. De son marteau, il brisa le chevalet qui soutenait le tonneau. Bondissant derrière lui, la Grundazan s’était élancée, abattant elle aussi son arme sur l’autre côté du petit meuble en bois qui explosa sans en demander plus en plusieurs morceaux, comme si le tonnerre lui-même s’était abattu sur le chevalet. Fronçant le nez et fermant les yeux, quelques petits éclats de bois vinrent griffer le visage de la naine. La barrique d’alcool tomba sur le sol, prête à rouler mais il restait le cadavre du scorpianis qui bloquait à l’accès aux galeries. Runar fut plus rapide que la demoiselle.
" Je me charge du corps de ce couillon de cadavre, fait donc rouler la barrique vers ce qui grouille la dedans ! "
Kiaya haussa un sourcil. Si elle avait l’habitude de combattre, elle n’avait jamais été sous les ordres de quelqu’un, même lors des batailles où elle avait été une des guerrières. Depuis quand quelqu’un donnait des ordres aux Grundazans ? C’était plutôt l’inverse habituellement alors la naine ne savait pas comment le prendre. Pourtant, elle haussa les sourcils et lâcha du regard le soldat. Le moment n’était pas à savoir qui en avait le plus dans le pantalon. Après tout, elle avait fait assez fait ses preuves plus d’une fois et ce n’était pas en écoutant un nain que tout cela changerait. De plus, l’idée était bonne et réfléchie et ils n’avaient pas le temps de faire un débat pour savoir qui fait quoi. Runar bondit alors vers la bête alors que Kiaya se glissait derrière le tonneau, posant ses deux mains sur le bois et scrutant le soldat qui essayait de faire bouger le cadavre.
Les scorpianis étaient beaucoup plus grands qu’un nain et donc plus lourds aussi. Pourtant, maintenant que la bête était morte et vidée de son sang ainsi que de quelques-unes de ses tripes, elle serait certainement beaucoup moins pesante sur les bras du nain. De plus, le sol visqueux permettrait certainement au corps inerte de glisser sans grand mal. Runar allait avoir du mal à ne pas déraper lui aussi. Mais il était futé, assenant son marteau sur le sol, le granit vola autour de lui et il put enfin prendre de bons appuis sur le sol brut. Poussant de ses petites mains sur l’animal mort, celui-ci se mit à glisser doucement, le visage du nain virant à l’écarlate. L’effort pouvait se lire sur son visage mais bientôt, le scorpianis mort serait dans la fosse avec ses copains. Kiaya leva son marteau en signe de victoire, lâchant le tonneau…qui partit sans l’attendre. Ouvrant de grands yeux ronds, la naine mit quelques secondes à se remettre et avant de s’élancer derrière le baril d’alcool. Le petit bout de femme laissa son marteau de guerre tomber au sol, les mains en avant, guidant le tonneau qui continuait sur sa folle lancée. Le chemin était dégagé, mais le nain lui était encore là.
" RUNAAAAAAAAAAR ! BOUGE ! "
Pourtant, le nain ne semblait pas avoir entendu. En effet, le bruit que faisait la barrique était digne d’une guerre des races d’Ephaëlya. Le roulement résonnait contre les parois de la cave, le son finissant par s’engouffrer dans les tunnels souterrains. Kiaya vit sa vie défiler devant ses yeux. Elle aussi était lancée dans sa course et le tonneau et elle-même allaient percuter de plein fouet Runar dans une explosion qui les tuerait certainement. C’était une belle mort non ? Mais au dernier moment, le soldat tourna la tête vers la naine qui déboulait sur lui, la bouche grande ouverte dans un cri, lui montrant probablement ses amygdales. Au dernier moment et dans un réflexe bien arrivé, le nain se jeta sur le côté, laissant passer le tonneau roulant à toute vitesse, la Grundazan derrière lui, disparaissant dans les tunnels profonds…
Il y eut quelques secondes de silence. La naine ne refaisait pas son apparition, ayant disparu dans les méandres de l’inconnu. Un cri de scorpianis retentit dans le tunnel, il semblait avoir trouvé sa proie. Puis il y eut une petite explosion, puis une autre et enfin le bruit d’un éboulement. D’ailleurs, un autre bruit dérangeant s’échappa des galeries, se rapprochant de plus en plus. Le son était strident et inhumain. Plus il approchait, plus il était puissant. La petite chose qui déboula dans la cave était à l’origine du cri : Kiaya. La bouche grande ouverte et poursuivit par un flot de flammes, la naine ne pouvait s’empêcher de hurler la peur qui lui chauffait les fesses. Fonçant vers Runar tête baissée, la guerrière le percuta de plein fouet, et heureusement pour eux d’ailleurs. L’explosion avait soufflé un feu ardent et le souffle brûlant de celui-ci venait de passer au-dessus des deux silhouettes étalées au sol. La naine laissa échapper un râle en percutant le soldat mais se laissa tomber sur lui, persuadée qu’il ralentirait sa chute. C’était un homme, il supporterait sa masse nanesque. La chaleur passa près du dos de la naine, frôlant certainement ses cheveux qu’elle chérissait temps…
La température baissa petit à petit et Kiaya osa de nouveau lever la tête. Le brasier était bien reparti dans son trou, emportant avec lui les bêtes qui y vivaient. Se redressant, appuyant ses mains sur l’armure de Runar, la naine ne put s’empêcher de rire, certainement le relâchement du stress. Pouffant légèrement, elle se dirigea vers son fidèle marteau de pierre noire et d’alliage de métaux pour le repositionner sur son épaule. Ce fut dans un sourire à la fois provocateur et amusé qu’elle fut la première à reprendre la parole après ce léger incident.
" Par l’enclume de Morwën, votre armure est bien solide soldat pour avoir supportée mon poids dans ma course élancée ! Navrée pour le choc de plein fouet, je dois dire que ces foutus rejetons des démons ont bien faillit avoir ma peau cette fois-ci ! "
S’époussetant légèrement, Kiaya inspecta ses cheveux châtains et secoua ses tresses pour vérifier que toutes ses petites pierres polies et ses os étaient bien là.
" Allons donc expliquer à ce pauvre tavernier ce qu’il s’est passé. A l’heure qu’il est, ce brave nain doit se cacher sous son comptoir, croyant que son établissement va s'effondrer d'une minute à l'autre ! "
N’attendant pas un instant de plus, la dernière des Grundazans tendit la main à Runar pour l’aider à se redresser. Le nain prit fermement sa poigne pour remettre ces pieds au sol. Si les nains ne sont pas très grands, l’on dit bien que la bonne taille est quand les pieds touchent le sol, alors les nains devaient au moins s’ancrer sur cette terre. Le soldat reprit certainement ses affaires sans que la guerrière sans soucis réellement alors qu’elle remontait déjà les marches qu’ils avaient emprunté pour venir terrasser le scorpianis. La bonne odeur de la bière titillait déjà les narines de la naine alors que la lumière de la taverne refaisait son apparition. Le tavernier leur devrait bien quelques pintes !
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| | | Runar Chante-Roche Ephaëlyen débutant
Messages : 24 Métier : Soldat de la Milice Age du personnage : 161 Alignement : Loyal-Bon En couple avec : Célibataire
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| Sujet: Re: Un rat dans la cave ? [En cours] Ven 2 Mai 2014 - 14:47 | |
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Le choc fut brutal et ne se fit pas prévenir. Poursuivit par une horde de flammes affamées, Kiaya dans sa course folle pour la vie ne pu changer son itinéraire pour esquiver le soldat qui guettait le tunnel obscur comme les fesses d'un gnole. Non qu'il ait déjà observé le derrière d'un gnole, m'enfin... L'impact fut donc à la hauteur des talents de guerrière de la naine et le nain se retrouva projeté contre le sol écrasé par la furie en vie. La chute fut lourde et son armure, que les nain de la bataille de Garlhbrok bénissent sa famille, absorba l'essentiel du plaquage. Puis il maudit ces mêmes nains de ne pas avoir de casque alors que son crane tapait le dallage de pierre dans un bruit mât de l'os qui n'avait pas envie d'encaisser pareille coup. Il fut sonné et dans son crane chantait les pierres qui le narguait alors qu'il était encore couché sous la naine qui riait d'il ne savait quoi. Il avait du rater quelques secondes de ce qu'il s'était passé car il ne comprenait pas l'hilarité de la naine, ce qui le fit froncer des sourcils. Serrant les poings, il sentit le manche de son marteau entre ses doigts et se sentit soulagé qu'il soit là, de ne pas l'avoir lâché. Tournant la tête alors que la naine libérait son corps, il vu son bouclier et soupira a nouveau. Ce dernier était un peu noircit des flammes qui avaient léché partiellement la pièce, mais un peu de graisse et un chiffon suffirait et faire ressortir le blason de sa famille. Il se releva calmement et il prit soudain conscience du mal qui habitait l'arrière de son crane. Il jura dans sa barbe, restant assis par terre cherchant du sang du bout de ses doigts dans es cheveux. Rien.
" Par l’enclume de Morwën, votre armure est bien solide soldat pour avoir supportée mon poids dans ma course élancée ! Navrée pour le choc de plein fouet, je dois dire que ces foutus rejetons des démons ont bien faillit avoir ma peau cette fois-ci ! Allons donc expliquer à ce pauvre tavernier ce qu’il s’est passé. A l’heure qu’il est, ce brave nain doit se cacher sous son comptoir, croyant que son établissement va s'effondrer d'une minute à l'autre ! "
Relevant la tête, Runar vit la main tendue de la naine et prit enfin conscience que le combat était terminé. Que l'odeur de chaire brûlée qui émanait du tunnel était celle du banquet des vainqueurs et que ces maux n'étaient que bien peu comparé à ceux des vaincus. Il eut un petit rire de gorge et saisi la main de la naine pour à son tour la redresser. Debout, yeux dans les yeux il ne lâcha pas sa main de suite :
" On peut dire ce qu'on veut de l'armure, c'est le nain qui la porte qui fait tout ! "
Il marqua un brève pause avant de reprendre :
" Il en va de même de votre marteau, sa tête est belle est fière mais il n'est rien sans vos mains pour le manier ! "
Il eut un hochement de tête pour appuyer ses mots et lâcha enfin la main de la nain pour ramasser son bouclier que ni une ni deux, il boucla dans son dos. Balayant la pièce d'un bref regard pour évaluer les dégâts qu'il faudrait rembourser, il imagina déjà avec sourire la tête de son chère frère quand se dernier lirait la note. La famille est la famille, Ô Chante-Roche honorerait ses dettes. Il traversa la pièce en quelques enjambées pour ramasser un torchon d'une pile qui s'était effondrée dans l'action. Un premier sur son épaule, il en récupéra un second qu'il jeta à Kiaya. L'odeur du sang de cette bête maudite était plus pestilentielle que celle des cadavres gonflés d'une bataille. Donnant un coup de botte dans un morceau de tentacules qui gisait là, mort et inerte comme devrait l'être tout les tentacules d'Ephaëlya. Runar suivit Kiyay pour remonter l'escalier que les flammes avaient entrepris de dévorer. Le nain les laissa faire. Ça gonflerait un peu plus la note.
Passant la trappe, la lumière claire d'une salle terrifiée lui agressa la rétine et il fallut sa petite main pour en atténuer l'éclat et pas mal de battement de paupières avant de ne la dompter. Le tavernier n'était pas couché derrière son comptoir comme l'avait préposé Kiaya, mais loin, à l'opposé même, de la trappe de laquelle s'était élevé le vacarme du combat. Les rares clients avaient déserté sans manquer d'emporter leur choppe et seul quelques regards curieux scrutaient l'intérieur de la taverne. Au moment même où ils sautaient par dessus le comptoir, un brouaha retentit dans la rue alors qu'une rangé de soldats nains entrait dans la taverne. On avait du la dépêcher la Milice après que les deux nains aient pénétré dans la cave. Bah, mieux valait tard que jamais. Le soldat en chef de la garnison n'était autre que Kebron, Dis Kazadien. Un descendant d'une vieille famille de soldats qui avaient voué leurs vies à Kazad Duraz. Des nains bien. Mais Kebron était aussi un bon ami de choppe de Runar ce qui faciliterait les choses. Peut être... Lorsque le soldat vit son confrère Runar, il haussa un sourcil et vint vers lui :
" Soldat, Runar Ô Chante-Roche ! Rapport ! "
Runar garda le silence de brèves secondes, le temps de s'essuyer le visage et d'accrocher son marteau encore en main à sa ceinture. Alors, il lui expliqua tout en détail, de la fin de sa ronde en entrant dans cette taverne, à leur sorti de la cave couvert de sang non identifié... Kebron écouta attentivement alors que certains de ces nains derrière émettaient quelques sifflements admiratifs. A la fin, le Kazadien posa une main sur l'épaule de son ami :
" Il aurait été plus sage que tu fasses appel à la Milice avant d'agir. Pour ta sécurité, celle de nos citoyens et aussi pour le cœur de ta chère mère, Ô Chante-Roche. Ce n'est pas la première fois que je te vois sortir d'une bataille avec des marques que tu garderas à jamais ! "
Runar grogna d'approbation, Kebron et lui avaient déjà combattu cote à cote et son sermon était justifié... A son tour il posa une main sur l'épaule du Kazadien :
" Ca n'est pas la première fois certes, que je risque ma vie dans la bataille. Mais à chaque fois, un fier marteau brandit par un grand guerrier m'accompagnait ! Et ce soir encore..."
Il eut un bref sourire sous sa barbe encore constellée de bout de chaire et de granit alors qu'il jetait un bref regard à Kiaya qui avait su garder un silence respectueux mis a part quand elle ajouta des détails au récit de Runar écopant elle aussi des sifflements admiratifs. Kebron se tourna vers elle lâchant l'épaule de Runar.
" Le Marteau Noir fait de nouveau honneur à sa famille ce soir ! Merci à vous d'avoir veillé sur cet intrépide, mais inconscient soldat ! "
Quelques rires fusèrent derrière mais le grognement de Runar les surpassa...
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