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 Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash]

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Zaknafein Khal'dor
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MessageSujet: Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash]   Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash] EmptyLun 10 Mar 2014 - 17:30





Zaknafein quitta la capitale dés les premières lueurs de l'aube. Il avait passé la nuit précédente à la taverne, celle dont il avait l'habitude de s'y rendre la dés qu'il franchissait les portes de Khazad Duraz. La nuit avait été courte mais, bien arrosée. Il s'était réveillé avec nonchalance et une humeur massacrante. Il aurait volontiers dormi deux heures supplémentaires mais, à cause du boucan qui provenait de la rue : une troupe de nain, sans doute toujours alcoolisée de la veille, s'était mise à chanter pour une raison inconnue, il n'avait pas pu se rendormir. Dés lors qu'il avait entendu les chants, il avait bondit de son lit, ouvert la fenêtre d'un geste brusque et insulté les individus qui chantaient à tue tête. Ils ne firent pas à attention à lui ce qui eut pour cause de l'irriter davantage.

Cela faisait une dizaine de jours qu'il occupait la chambre n°2 de l'hôtel le plus miteux de la capitale. Il avait cependant hérité de la chambre la moins sale. Certaines étaient dans un état désastreux. On avait une fois retrouver une carcasse d'un animal non-identifiable mais, il était préférable de ne pas en raconter davantage.

Avant de se diriger vers la sortie de la ville, il ne put néanmoins s'empêcher de passer à la taverne afin de vider un petit tonnelet de bière.

« Tu aurais pu nous épargner ceci, Zaknafein, lança Barnabé alors qu'il commença sa première choppe. Tes économies ne sont pas illimitées. Je ne sais pas ce que tu prévois de faire aujourd'hui mais, boire à cette heure-ci... »

Le nain grommela et son ami comprit qu'il ne voulait en entendre plus. Un nain sans bière pouvait être détestable, et cela était indiscutable. Mais, après quelques minutes de réflexion et quelques autres bières, il sortit sa bourse et la versa sur la table en bois. Les rares écus qui s'y trouvaient émirent un tintement et attirèrent l'attention du tavernier. Il se rendit compte qu'il avait à peine de quoi payer ses consommations. Et avant de pousser encore un soupir, il vida d'un trait le reste de sa mousse.

La minute d'après, il était sortit. Sa hache lourde sur le dos, il leva les yeux vers le ciel et poussa un bâillement. Bien que le soleil était seulement sur le point de se lever, Zaknafein pouvait vous assurer que la journée allait être chaude, du moins agréable.

Barnabé qui avait pour habitude d'être bavard le matin n'intervint alors que lorsque son ami se trouva non loin de l'arène de Zharr. Il avait marché deux longues heures.

- Laisse moi deviner, Zaknafein, lui confia la voix dans sa tête que seul lui pouvait entendre. Tu comptes te rendre en Oryenna, n'est-ce pas ? Le minimum serait de m'informer dans quel but puisqu'il est clair que je connais ce territoire mieux que toi. 

- Je suis la pour aider les humains Barnabé, répondit-il sèchement. Serais-tu contre l'idée que j'enseigne mes compétences concernant le domaine de la forge à quelques-uns de ces humbles humains ? 

Barnabé resta silencieux durant une minute. Il était rare que Zaknafein s'exprime de cette façon. En plus d'une belle élocution, il n'avait employé aucun juron comme il avait l'habitude de le faire.

- Hmm, dans ce cas, termina finalement Barnabé. Fais attention en traversant le désert du Zénith, je l'ai traversé deux fois mais, des créatures aussi agressif qu'étrange s'y trouvent.

A l'approche du désert, le soleil qui dominait le ciel, était de plus en plus brûlant. Mais,cela ne dérangea pas le nain qui était autant habitué aux températures élevées que faibles. Il retira tout de même une couche de vêtement sous le conseil de Barnabé.

La température dépassait assurément les quarante degrés. Quelques gouttes de sueurs glissèrent le long ses tempes. Il aurait probablement échanger sa hache pour une bonne mousse mais, aucunes tavernes n'étaient visibles. Le vent soufflait et transporter le sable qui força le nain à mettre ses bras de part et autre de son visage pour se protéger. Il poussa un soupir d'agacement et grommela une phrase incompréhensible. Du sable en profita pour s'engouffrer dans sa bouche ce qui eut pour effet de le rendre davantage furieux.

« On m'avait pourtant parlé que des échoppes avaient été aménagés par ici, s'exclama Zaknafein, enlevant d'un revers de bras la sueur qui lui coulait du front. Où diable sont-ils ?! Je n'vais pas pouvoir continuer dans ses conditions ! Je jure que si... »

Sa phrase resta en suspend. Alors que la tempête de sable s'était apaisé, une créature pas très commode avait fait son apparition. D'environ deux mètres, elle ressemblait à un gros scarabée. La bestiole faisait environ deux mètres et semblait voir Zaknafein comme un petit encas. Il n'en avait jamais vu des comme ça mais,cette chose ne sembla pas lui faire peur. La créature poussa un cri suraigu pour intimider son adversaire mais le nain, impassible resta hésitant. Il ne connaissait pas les points faibles de son adversaires puisqu'elle était pourvue d'une sorte de carapace assez résistante.

« J'espère pour toi, Zaknafein, intervint son ami, que ce cri n'est pas pour signaler sa position. Dans ce cas, je ne te donnerais qu'un unique conseil : cours aussi vite que tu peux. Je ne sais pas s'il te veut du mal mais... »

Le nain n'écouta pas la suite, il se débarrassa de son sac de voyage et, dévoilant son armure, il décida d'engager le combat. Sa lourde hache se matérialisa dans ses mains et cherchant un angle d'attaque, il fut une nouvelle fois dérangé par une bourrasque de vent plus forte cette fois. S'il désirait tant une mousse, il fallait qu'il mette au tapis cette créature.





Dernière édition par Zaknafein Khal'dor le Sam 31 Mai 2014 - 2:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash]   Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash] EmptyMer 12 Mar 2014 - 23:04

« Tu devrais partir avec mon cousin, ça t’changeras d’air. Et pis ça t’feras du bien de voir autr’ chose… et à nous aussi ! »

Voilà ce qu’elle avait balancé Beth, pendant qu’Elvira balayait les morceaux de verre dans la cuisine. Elle avait encore cassé une assiette sous le joug de la colère. Rien d’inhabituel en somme. Sauf que ces derniers temps, la jeune Ash était particulièrement irritable. Elle s’énervait vite, pour un rien, contre tout le monde. On n’en savait pas vraiment la raison, mais il était évident que la demoiselle avait les nerfs en boule, et ce depuis plus de deux semaines.  Tant et si bien qu’elle devenait difficilement supportable pour son entourage.
Beth se disait qu’Elvira commençait peut-être à se sentir oppressée par l’atmosphère de la taverne. Il faut dire qu’elle n’avait jamais quitté la maison depuis qu’elle y était arrivée. Lorsqu’on est jeune on a besoin de voir du pays. Alors Beth lui proposait de partir pour quelques temps.

Beth, c’était une des trois patronnes de la taverne où travaillait Elvira. Quant à son cousin, un nommé Valère, il était commerçant. Il devait alors bientôt partir vers la terre des nains, pour affaires.
Elvira fit la moue en entendant la suggestion de Beth. Elle n’éprouvait aucune répugnance à l’idée de voyager. Elle éprouvait de la répugnance à  l’idée de voyager en compagnie de ce Valère. Elvira n’aimait pas cet homme, et sans doute il ne l’aimait pas non plus. Pourtant elle allait accepter de l’accompagner, en partie pour Beth et parce qu’elle avait conscience d’être difficile à vivre en ce moment. Pour Elvira cela ne changerait pas grand-chose : quitte à être de mauvaise humeur, elle pourrait l’être aussi bien ici que là.

Voir de nouvelles choses, cela lui ferait peut-être du bien finalement… La fièvre de l’aventure ? Pas pour Elvira, non. Pas en cet instant en tout cas. Elle était trop peu enthousiaste à la perspective d’accompagner sieur Valère. Et grognon comme elle était, elle envisageait tout du mauvais côté. Ce serait donc sans grand frisson d’excitation qu’elle s’embarquerait pour Angaïla.

* * *

Une semaine plus tard, en plein désert du Zénith, l’allure d’Elvira était bien différente. Robes et talons avaient été troqués contre une chemise de toile ample, un pantalon resserré à la taille et une paire de bottines. La jeune femme portait en outre un grand chapeau, aux bords suffisamment larges pour protéger tout son visage du soleil. Car il n’était pas question de laisser la moindre parcelle de sa peau de rousse, si pâle et si fragile, exposée aux rayons ardents du désert. Elle grillerait sans bronzer, et Elvira avait horreur des coups de soleil.

Le petit groupe avec lequel voyageait la jeune femme faisait sa première escale depuis son départ de la cité de l’Aurore. C’est donc en râlant qu’Elvira Ash parcourait l’un des fameux campements du désert du Zénith. Elle rejoignit Valère dans la petite taverne. Il était attablé avec d’autres marchands qui faisaient la route avec eux jusqu’à Angaïla. La jeunette s’installa à leurs côtés. Mais elle ne resta pas longtemps en cette désagréable compagnie et se releva bientôt.
Non, décidément, elle ne pouvait supporter le cousin de Beth ! L’expression d’un sentiment de supériorité dans son regard, son ton condescendant, parfois moqueur… Ils ne s’étaient pas encore ouvertement disputés depuis le départ, c’est-à-dire qu’Elvira ne lui avait pas encore hurlé tout son venin à la figure. Ils avaient néanmoins eu plusieurs petites altercations, pour autant de futilités.

« Ne t’en va pas trop loin ! », lui cria le cousin de Beth alors qu’elle s’éloignait.

« Ne t’en va pas trop loin… », singea Elvira en donnant rageusement un coup de pied dans le sable. Elle alla ainsi jusqu’à la charrette dans laquelle Valère et elle voyageaient. Elle resta un instant immobile face aux deux chevaux qui trempaient allègrement leurs museaux dans l’abreuvoir. Puis avec un petit sourire, elle détacha les deux bêtes et grimpa dans la voiture.
Et Ash de quitter le campement en douce, avec les bagages, et de s’enfoncer dans le désert. Elle n’avait pas l’intention de trop s’éloigner, juste assez pour que Valère la cherche pendant un bon moment. Cet idiot s’enivrait sûrement ! « Qu’il s’arrache les cheveux à chercher sa foutue charrette partout », pensa-t-elle.

Le campement était hors de vue depuis un moment. Elvira arrêta les chevaux et posa pied à terre. Le soleil dardait, elle avait chaud. Elle sortit sa gourde pour boire quelques gorgées d’eau. Elle fit quelques pas dans le sable brûlant. Alors qu’elle s’éloignait un peu de la charrette, elle entendait déjà la voix de Valère : « Petite inconsciente ! Laisser la voiture comme ça ! Et si des voleurs… ».
Mais dans le désert, il n’y a personne, c’est bien connu. Ainsi raisonnait Elvira quand elle fut surprise par une tempête de sable. Elle rabattit son chapeau sur son visage, jusqu’à ce que le vent ne retombe.

C’est alors qu’un cri strident retentit à quelques mètres de là, un cri qui donna des frissons à la jeune femme. Cependant cette demoiselle irréfléchie, mue par une curiosité nouvelle, courut en direction du cri. Quelle étrange créature pouvait bien pousser un hurlement aussi aigu ?
Le bruit venait de derrière une dune. Elvira contourna la colline de sable. Ce qu’elle trouva derrière la glaça de peur. A quelques mètres à peine se dressait une abominable bête, espèce d’insecte géant crampé sur six pattes crochues et à la tête affreuse. A la vue de ce monstre, Elvira poussa à son tour un grand cri d’horreur.
Elle aurait voulu s’enfuir en courant. Mais une sorte de fascination terrifiée l’empêchait de quitter la bête des yeux. Elle fit quelques pas maladroits à reculons, avant de trébucher dans le sable. Alors une seconde rafale de vent souffla, emportant son chapeau. Le sable lui brouillait la vue. La jeune femme craignit alors que la créature ne l’ait repérée à cause de son cri.
Elvira se releva avec peine, puis elle tira de sa ceinture une petite lame qu’on lui avait laissée avant son départ, « au cas où elle aurait à se défendre au cours du voyage ». Elle n’avait pas pris cette précaution suffisamment au sérieux. Elle se trouvait alors à brandir piteusement sa petite épée, toute tremblante. Elle distinguait encore la masse noire mouvante dans la tempête de sable. Elle la voyait bouger, mais elle n’aurait pu affirmer que la créature avançait dans sa direction.
Ce n’est qu’alors qu’elle aperçut le tout petit homme, barbu, tenant fermement une hache… un nain !  
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Zaknafein Khal'dor
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash]   Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash] EmptySam 15 Mar 2014 - 16:38


Le vent infernal ne semblait plus se calmer. Les minuscules grains de sables qui voltigeaient, tourbillonnaient dans tous les sens s'infiltrèrent dans la bouche, les oreilles ou encore les yeux du nain qui semblait toujours stoïque. Certes, sa colère montait puisqu'il détestait cette endroit. Cela ne faisait pas une heure que Zaknafein était arrivé et, il en avait déjà marre. Le sable, la chaleur ardente et la créature qui avait fait son apparition était trois éléments qui le rendait très irritable à cette instant. Le pire était certainement de ne pas se trouver à proximité d'une taverne. Mais, soit, l'heure n'était pas à se plaindre, il dirait. Il fallait se battre, se battre pour sa survie. Telle était d'ailleurs la devise du monde. Ce monde n'est jamais sûr, nous ne sommes aucunement en sécurité où que l'on aille. Et, Zaknafein avait conscience de cela, c'était une leçon qu'il avait bien acquise.

Une nouveau cri aigu. L'insecte à la taille impressionnante n'était pas dérangé par le sable. Après tout, il avait probablement l'habitude d'être ici et, de dévorer quelques marchands ou aventuriers un peu trop sûr d'eux.

« A première vue, je dirais qu'il faut que tu la débarrasse de ces pattes, conseilla Barnabé, d'une voix calme en ne considérant pas l'adversaire comme une réel menace. Sa carapace semble solide bien qu'avec la force que tu possèdes, tu pourrais la briser mais, je te conseille de privilégier des attaques aux niveaux des pattes. »

Il s'avança. Nouveau cri aigu. On ne savait pas vraiment si la créature poussait ce cri pour intimider le nain ou pour appeler ses semblables au secours. Quoi qu'il en était, il fallait la réduire au silence. La créature se déplaça elle aussi. Agile, elle ne semblait pas avoir de difficulté malgré le vent fort. Le nain, plus lent, se référa aux conseils de son ami. C'était dans la plupart des cas, la meilleure chose à faire.

La créature ouvra sa gueule immonde avant de finalement charger son adversaire. Mouvement de recul du nain. Il fit quelques pas de côté en l'évitant de justesse. Il sentit un crochet acéré au dessus de sa tête ; deux ou trois mèches de cheveux se perdirent dans l'endroit torride. Un coup de chance. Il resserra son étreinte sur son arme pour être sûr de donner un coup puissant à la bête. Il se retourna, la figure dégoulinante. Sensation désagréable pour le nain. Mais, le vent en plus de transporter du sable, apporta quelque chose d'autre. Un chapeau ! A ce moment précis où, Zaknafein s’apprêtait à charger à son tour, le chapeau vint se plaquer sur sa figure. CHWOP. Le nain faillit tomber à la renverse puisqu'il ne pouvait plus rien voir. Sa main furieuse s'en débarrassa dans les secondes qui suivirent. Il jura et, fronçant les sourcils, il jeta un regard aux alentours. Il ne vit pas grand chose. Mais, quand une silhouette se dressa par dessus une dune, il porta l'incident de chapeau à cette personne encore inconnue. Barnabé intervint. Ses mots, n'atteignant pas l'inconscient de Zaknafein, se perdirent. Le nain ne bougeait pas, obnubilé par le personnage qui était apparu.

A nouveau, un cri aigu retentit. Plus proche. Trop proche. Le nain fut projeté d'un coup de pattes quelques mètres plus loin. Il n'avait rien senti sinon le choc contre le sol. Il se releva quasi-instantanément et, avec les yeux rouges, rempli de rage, s'empara de sa hache et distribua deux coups. Une patte sanguinolente tomba au sol.

« Excellent, s'exclama alors son ami de longue date. Ne te laisse plus distraire. Concentre toi sur la créature. »

La créature haletait, poussant des cris discontinu, plutôt étranges. Elle se ne laissa pas abattre pour autant. Mais, Zaknafein eut du mal à détacher son regard de la silhouette apparut précédemment. « Je vais m'occuper de ton cas plus tard, mon gaillard, se dit le nain à l'intérieur de lui-même, supposant que l'individu était un homme. Tu peux compter sur ça. »

Sa hache tranchait aussi bien l'air que la chair de la créature qui était, il fallait l'avouer étonnement coriace. Elle saignait à diverses endroits mais, cela ne l’empêchait pas de poursuivre le combat. On sentait la fatigue chez l'insecte qui n'allait pas tarder à s'écrouler. Le nain aussi, sous cette chaleur ardente, sentait ses forces réduire. Nouveau moment d’inattention. Il se trouva à terre pour la seconde fois. Les crochets de la créature ne parvenaient pas à percer l'armure solide du nain. Il roula sur le coté, la hache fidèlement entre ses mains et tenta de rejoindre la dune où se trouva l'individu. Il était sur le point de violemment l'insulter, lui demander pourquoi il n'avait pas bouger d'un centimètre depuis le début de son combat.

Cependant, au lieu de ça, il resta bouche bée quand il s'aperçut que la personne était un humain. Loin d'être un guerrier, un homme robuste auquel il s'attendait. Devant lui, se dressait une femme frêle, tremblotante, une dague à la main laquelle elle n'avait sûrement jamais utilisé. Il la dévisagea du regard, jugeant sa présence ici inattendu et inutile.

Nouveau cri aigu.

« Finis-en avec la créature, Zaknfein, suggéra sa voix intérieur. Tu est épuisé, je peux le sentir. Allez, retournes-y. »

Il se détourna de l'humaine. Sa présence était-elle réellement nécessaire ? Fallait-il qu'elle montre son utilité au nain ? Il était clair qu'elle n'était pas aussi apte au combat que lui mais, elle pouvait servir. C'était à elle de se prouver.
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Elvira Ash
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash]   Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash] EmptyLun 12 Mai 2014 - 23:20

Elle en avait entendu, des récits de combats. Souvent le soir, tel aventurier prétendu racontait de prétendus exploits. Beaucoup s’inventaient des victoires, certains héros disaient vrai. Toutes ces histoires semblaient merveilleuses, enveloppées des brumes de l’alcool, de la lumière tamisée de la taverne. Mais les conteurs enjolivent. A les entendre, on ne peut qu’imaginer les maux de ces scènes, mais les vivre, les sentir réellement est une chose bien différente.  Le récit ne dit pas le sable qui gêne la vue et la respiration, l’air chaud qui brûle les poumons, le soleil qui assomme. Surtout le récit tait la peur, celle qui vous prend les entrailles et vous laisse immobile, celle qui tenait Elvira en cet instant.

La jeune femme regardait le nain tomber, se relever, frapper et la bête écœurante revenir sans cesse à l’assaut. Le spectacle était pénible et ne lui évoquait en rien les glorieuses histoires qu’elle avait pu ouïr. Elle aurait voulu s’élancer au secours du nain, voler au combat. Mais elle en était incapable.  Elle restait béate, ses membres ne répondaient pas. Du courage, Elvira aurait aimé avoir du courage…

Et elle les regardait se battre, en spectateur invisible. Invisible du moins jusqu’à ce que le nain ne remarque sa présence. Les yeux d’Elvira croisèrent les siens, et elle crut percevoir dans son regard comme une menace qui lui donna d’autres frissons. Sans doute lui en voulait-il  d’observer son combat comme au théâtre, sans se donner la peine d’agir.

Elvira se figea encore un peu plus lorsque le nain vint vers elle. Mais que faisait-il ? S’il s’approchait d’elle, le monstre allait être attiré dans sa direction !

La jeune femme posa deux grands yeux terrifiés sur le nain qui la toisait. Leur dialogue fut silencieux, ils ne s’échangèrent pas un mot, juste un regard. Mais c’était un regard lourd que celui du nain, un regard par lequel Elvira s’était sentie dénigrée. Il l’avait vue, comme on verrait une petite fourmi grimpant sur la moustache d’un lion juste avant que celui-ci n’ouvre la gueule pour nous croquer. On est étonné de voir la bestiole en un lieu si saugrenu à un moment si critique. Mais on se détourne bien vite de la fourmi, dont la présence comme l’existence importe peu, pour se concentrer sur l’adversaire félin qui importe seul.

C’est ce qu’avait fait le nain en tournant le dos à la jeune femme. Son regard donnait à l’humaine l’impression d’être une erreur : elle n’avait rien à faire là, elle n’aurait pas dû y être et le fait qu’elle y soit ne changeait rien. Elle ne méritait pas la moindre considération.    

Un tel déni avait piqué Elira à vif. Elle ne supportait pas l’indifférence. Peut-être son ego était-il plus fort encore que sa peur ? Quoi qu’il en soit, elle avait pris la ferme décision d’agir, à l’instant où le nain avait tourné les talons.  Elle avait le sentiment de devoir prouver sa valeur. Elle méritait d’être ici et sa présence serait tout sauf inutile !

De belles pensées chevaleresques. Un seul petit millième de seconde, Elvira s’était vue courir la dague en avant jusqu’à l’horrible bête et lui porter un coup terrible. Un millième de seconde seulement. Et le corps n’avait pas suivi. Elle était toujours les deux pieds enracinés dans le sable et la lame grelottante.

Sa volonté d’agir était néanmoins forte. Elle fit un gros effort sur elle-même et ses tremblements diminuèrent.  Elle était fébrile, mais se mit en marche d’un pas décidé vers le lieu du combat. Elle ne courrait pas, d’ailleurs le vent puissant qui s’était levé la gênait dans ses mouvements, le sable lui entachait la vue. Elle arriva péniblement jusqu’au lieu du combat. Elle était près de l’animal, mais il ne semblait pas remarquer sa présence, trop occupé par son adversaire nain. Elvira eut un regain de peur, minuscule insecte face au géant.

Au pied, ou plutôt à la patte de l’animal, Elvira voulait apporter son grain de sel dans le combat, pour essayer d’aider le nain à achever le monstre, aussi faible son aide pourrait-elle être. Alors que la nain se battait toujours contre l'insecte géant, la jeune femme s’approcha d’une des six affreuses pattes et la frappa avec sa dague, de toutes les forces de ses petits bras ronds, et… il ne se passa strictement rien. Comme si la bête n’avait même pas sentit le coup. Ou peut-être l’animal se concentrait-il sur l’unique adversaire qui représentait une réelle menace, ignorant cette espèce de petits désagréments.  

La jeune femme porta un second coup, qu’elle voulait plus puissant. Cette fois la bête dû sentir un chatouillement car elle donna un coup de patte à l’humaine qui tomba sous le choc. Le crochet de l’animal avait atteint Elvira au bras, près de l’épaule.
La rousse resta un sol un instant, une main sur sa blessure sanglante. La blessure n’était pas grave, mais Elvira avait mal. Quelques larmes coulèrent. Elle se pinçait les lèvres de douleur. Puis elle pensait au nain toujours aux prises avec l’insecte et qui s’était pris des coups en bien plus grand nombre.

Elvira voulait l’aider mais elle s’en sentait incapable. Elle jeta un regard désespéré à sa petite dague, tombée à un ou deux mètres d’elle. Elle se mit à genoux et se trouva une nouvelle fois spectatrice impuissante du combat. C’est alors qu’elle remarqua le ventre de l’animal, un ventre à la chair rose, dénuée de carapace. Peut-être qu’un coup à cet endroit pourrait être fatal à la bête. La jeune femme ne pensait pas pouvoir porter le coup elle-même, mais elle essaya d’en faire part au nain. Se tournant dans sa direction, elle cria alors de toutes ses forces.

« Hey le nain ! Son ventre, vise le ventre ! »

Mais le vent soufflait en même temps qu’elle parlait et couvrait sa voix. Au cas où il ne l'entendrait pas, elle accompagna ses paroles de grands gestes, pointant le ventre de l’insecte. Avec tout ce sable, elle craignait néanmoins qu’il ne l’ait pas vue, ou qu’il ne comprenne pas ses signes.  
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Zaknafein Khal'dor
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash]   Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash] EmptySam 17 Mai 2014 - 21:59


Aussitôt détourné de la frêle créature humaine qui, une dague ridicule à la main, semblait être paralysé de peur ou par un autre sentiment quelconque, il repris son combat rapidement, savant pertinemment que l'humaine ne compter pas s'immiscer dans le combat. Les deux adversaires, infatigables, se répondaient coup après coup. Le nain tenait bon ; son armure solide lui permit de bloquer les attaques vives de la créature. Cette dernière, par d'ailleurs, affaiblie par ses multiples blessures, usait de ces dernières forces.

« Continue ainsi, mon ami. Ce n'est plus qu'une affaire de temps. Esquive, attaque aux points sensibles.»

C'était évidemment plus facile à dire qu'à faire. Le nain, n'écouta qu'à moitié. Son attention résidait en partie sur son ennemi. Cela ne l'empéchait cependant pas de lancer quelques regards noirs dans son dos, direction vers laquelle se trouver l'humaine qui n'avait toujours pas eut le courage de bouger ne serais-ce qu'un orteil. Le nain redoublait de coups, écumant de rage ; sa hache, véritable instrument de survie pour le nain, s'enfonça plus profondément dans l'armure jusqu'à dénicher la chair sensible de la créature. Il arracha un cri sourd à celle-ci et, dans un espoir insensé, il tenta à nouveau de lui asséner un second de la même envergure qui était censé la réduire au silence une bonne fois pour toute mais, au lieu de ça, la créature le balaya d'un coup de patte innatendu. Il reculta de quelques mètres, reprenant son souffle. Il était assuré de gagner ; ce n'était pas cet adversaire grotesque au physique qui ne ferait même pas frémir un nain qui allait aujourd'hui prendre le dessus dans ce combat.

Ses cheveux retombaient en mêches trempées de chaque côté de son visage. La chaleur était insupportable ; mais, Zaknafein n'en faisait rien. Il jaugea son adversaire du regard et fonça à nouveau vers lui, enchainant les coups et esquivant tant qu'il le pouvait les coups qui étaient dirigés vers lui ; c'est alors que quelque chose, une silhouette  à peine plus grande que lui, surgit de son coté droit. Le nain s'apprétait à crier un avertissement à l'humaine qui l'avait immédiatement reconnu qui n'avait qu'une arme seuleument bonne à découper du fromage mais il préféra de rien dire mais il tenta de garder l'attention de la bête sur lui. Il voyait d'un oeil l'humaine tentant d'enfoncer sa dague infime dans la caparace trop épaisse mais, elle n'arriva seuleument qu'à détourner le regard de leur ennemi commun à la deuxième ou troisème reprise. Et quand elle reçut au niveau du bras gauche sa patte crochu, le regard plein de reproche et de mépris du nain s'abbatut sur elle telle la hache qui allait achever quelques minutes plus tard la bête immonde, qui n'aurait jamais du montrer son visage en ces lieux.

Gisant à présent au sol de sable, l'humaine aux cheveux roux, une main sur sa blessure qui ne semblait que superficielle, ne comptait vraisemblablement plus intervenir dans le combat et ce n'était pas plus mal, songeait le nain qui arborait alors un petit rictus arrogant.

Son jouet préféré, dansant entre ses mains, ne cessait de cisailler la carapace de la créature. Il s'amusait ; sa capacité à manier son arme était hors-pair. On pouvait nettement voir les diverses endroits où la hache avait atteint la caparace ; en fait, celle-ci était couverte de coupures plus ou moins profondes. Zaknafein, sentit soudainement une douleur grandir au niveau de son épaule : son armure, sans qu'il s'en soit aperçu avait était percé elle aussi ! Il sentit son propre sang coulait en une quantité infime le long de ses côtes droites. Se plongeant alors dans une rage incontrôlable, il sentit tous les muscles de son corps se contracter. Catapulté par ses dernières forces en direction de créature sanguignolente, il percut derrière lui, entre-coupé avec le vent, une voix féminine qui lui indiqua qu'un coup au niveau du ventre de la créature lui serait fatal.

Cela faisait dix minutes que la voix de Barnabé ne parvenait étrangement plus dans l'esprit du nain. Qu'avait-il à conseiller désormais ? Zaknafein, ne cherchant même plus à réfléchir, balançait ses coups de hache de tous cotés tel que si son réel adversaire n'était pas la créature dont il était entrait en combat dans un passé proche mais l'air lui-même. Ses coups étaient aveuglément donnés, certains parvenaient à toucher la bête, lui arrachant immédiatement un cri aigu et assourdissant quand aux autres, ils tranchaient furieusement l'air.

C'est alors que, à la fois par une moment d'innatention et une chance inouie, il se retrouva sous la créature qui s'était adonné à un combat mortel. Sous aucun prétexte, elle ne s'enfuirait ; son comportement était tel que celui du nain bien que l'on ne pouvait comparer ces deux êtres vivants.

Il saisit instantanément sa chance. D'un geste rapide et profesionnel, une dague finement attaché à sa ceinture apparut dans sa main et s'enfonça au delà du manche dans le ventre de la bête. Un liquide noirâtre et épais commença à s'écouler de l'endroit que le nain avait habilement atteint. Le hurlement qui en suivit en fut dés plus terribles et annonça la mort imminente de l'un des deux combattants. Le nain, à bout de souffle, aspergé de ce liquide dégoutant, roula du coté et faisant trainer sa hache au sol comme si l'objet en question était à présent trop lourd à souvelever.

Il lança un regard fatigué à l'humaine qui, désorienté, semblait également atteint par l'astre lumineux avait gardé sa place, haut dans le ciel dépourvu de nuages.

BROUF. La bête s'étala sur le sable, vaincu, à bout de forces. Une minute s'écoula ce qui sembla être une éternité pour Zaknafein. Sa rage s'était apaisé. Et... alors que son regard croisa une nouvelle fois celui de l'humaine, il s'écroula lui aussi, soulagé que le combat fut terminée.
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Elvira Ash
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MessageSujet: Re: Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash]   Tous les chemins mènent au fût [Elvira Ash] EmptyMar 10 Juin 2014 - 3:13

La lutte devait encore durer plusieurs minutes. La hache du nain pourfendait tantôt l’air, tantôt la carapace de la bête solide, mais sans qu’aucun coup ne lui soit fatal. Il semblait à Elvira que le duel ne finirait jamais, que les deux combattants se battraient ainsi pour l’éternité. Car si leur épuisement était perceptible, il était évident qu’aucun n’accepterait de céder. Et les deux frappaient sans relâche.

Elvira contemplait le nain et l’insecte géant, toujours assise dans le sable, un peu à l’écart de la scène. Elle aurait pu s’enfuir ; rien ne l’empêchait de partir en courant rejoindre sa charrette et de retourner au campement. Un tel acte serait sans doute preuve de lâcheté ;  d’un autre côté, Elvira ne se sentait ni utile ni courageuse en cet instant, simple spectatrice d’une bataille à laquelle elle ne prenait aucune part. Pourtant l’idée d’abandonner le nain à son combat solitaire et de disparaître dans le désert, loin de tout danger, ne lui traversa même pas l’esprit.
D’ailleurs elle ne se sentait plus réellement en danger, en quoi elle aurait peut-être pu se tromper, au cas où le monstre venait à bout du nain. Mais tant que ce dernier était sur pied, toute l’attention de l’animal était fixée sur lui, il ne semblait pas même ressentir la présence d’Elvira, qui ne craignait alors aucun coup. La jeune femme sentait aussi peser sur elle le méchant regard du nain, lui lançant quelques mauvais coups d’œil qui la retenaient inconsciemment.

Le nain aux airs arrogants n’appelait pas franchement la sympathie d’Elvira. Pourtant elle le soutenait mentalement dans son combat, elle suivait le moindre de ses mouvements. A la fois tendue et impatiente, elle attendait le coup fatal.
Enfin, par un tour du hasard, le valeureux nain se trouva sous le ventre rose de l’insecte. Il ne pouvait manquer une telle occasion. « Allez ! Vas-y, c’est maintenant ! », lança Elvira en serrant les poings et retenant son souffle. Alors le nain tira une dague et asséna le coup de grâce.

La jeune femme se mit les mains sur les oreilles pour atténuer le bruit atroce que poussa la bête à l’agonie. Elle eut un haut-le-cœur en voyant le sang noir jaillir de la plaie. Puis l’énorme bestiole de s’affaisser.

Le nain avait heureusement eu le temps de s’écarter. Il se tenait toujours debout et il jeta à l’humaine quelques regards où se traduisait son éreintement. Elvira lui adressa un timide signe de félicitation, que le nain sembla à peine remarquer. Sa grande frayeur ne l’avait pas encore entièrement quittée, elle tremblait toujours légèrement. Elle posait sur le cadavre animal des regards écarquillés où l’on devinait un  reste de crainte.

Alors qu’elle regardait les longues pattes de l’insecte avec un air écœuré, Elvira entendit, à quelques mètres, le bruit d’une chute amortie par le sable. Le nain venait de s’écrouler à son tour. Elvira se leva rapidement, et en un instant elle se trouvait accroupie près du nain. « Hé ho ! Réveille-toi ! », disait-elle en lui tapotant les joues. Pas de réaction.  

« Il est mort ?! Il ne répond plus ! Oh non, c’est sûr, il est mort ! » déclama la jeune femme avec un accent tragique.  

La fille Ash n’eut même pas l’idée de vérifier si le nain respirait, si son pouls battait encore. Elle avait décrété qu’il était décédé. Un tel combat, des blessures graves, l’épuisement l’avaient conduit à la mort. Mais il pouvait être fier car il avait perdu la vie en brave homme, ou plutôt en brave nain. Voilà à peu près quelles étaient les pensées d’Elvira.

Il fallait maintenant s’occuper du corps inerte. Elle ne pouvait pas l’abandonner au milieu du désert. Il n’était bien entendu pas question qu’elle le porte. En revanche, elle pouvait aller chercher de l’aide et les  hommes du campement se chargeraient de le transporter.

Elvira entreprit alors de se relever. Son premier mouvement réveilla un mal à son épaule, celle-là même que l’insecte avait frappée de sa patte crochue. Toute la tension du combat lui en avait fait oublier sa blessure. La plaie n’était pas très profonde, mais elle avait bien saigné et elle était douloureuse. La jeune femme sortit un mouchoir de sa poche et tenta tant bien que mal de panser son épaule.  

Sa besogne d’infirmière achevée, elle se mit debout sur ses deux pieds et s’approcha « courageusement » du cadavre de la bête, sans le moindre frissonnement. Elle voulait contempler l’ennemi vaincu, même si elle n’avait pris qu’une part infime, voire inexistante, à la victoire. Mais face à la charogne dégoûtante, recouverte de plaies d’où s’échappait le sang noir, Elvira eut la nausée. Elle dû porter ses mains devant sa bouche pour retenir les vomissements.  

Le vent était retombé, comme si le combat seul avait alimenté son souffle. Tout était calme, il n‘y avait plus un bruit. A l’horizon que du sable. Alors Elvira commença à avoir peur, une peur irrationnelle cette fois. C’était cette angoisse qui prend lorsqu’on se trouve seul et perdu dans une immensité déserte, comme si une menace invisible pesait.
La jeune rouquine tourna les talons avec une seule envie : retourner au campement au plus vite. En s’en allant, elle croisa son petit chapeau que le vent avait décidément beaucoup trimbalé. Elle s’en saisit et retourna près du corps du nain, toujours immobile. Puis elle posa délicatement son couvre-chef sur la figure du nain, comme on recouvre d’un linge le visage d’un mort.

Ceci fait, Elvira s’éloigna en trottinant vers la dune.  
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