Se laissant faire, ses muscles un peu saillants sur son dos étaient durs. Il secoua la tête quand Saruwatari lui demanda s’il avait mal.
- Non, plus rien, pas une douleur, ni même une courbature... Quand aux craquements, mes articulations le font tout le temps, c’est à cause de nos transformations, je suppose...
Prenant le repas qu’avait préparé l’humaine, il mangea d’un appétit sans limite. Ca lui faisait un bien fou. Il ressentait la peur de Saruwatari quand à leur approche des terres lycanes. Cela le mit un peu plus mal à l’aise, ne sachant pas vraiment comment la rassurer. Terminant les restes, il écouta les paroles de celle-ci et resta songeur un instant avant de répondre.
- Je comprends que ça t’effraie. Je ne vais pas te mentir, pour les non-lycanthropes c’est véritablement dangereux d’aller sur ces terres. Même pour nous d’ailleurs. Les codes peuvent varier selon les Meutes, mais globalement les règles restent les mêmes. Pour nous, ce qu’il faudra, c’est être les plus silencieux possible, et discrets. Ne pas parler trop fort, faire attention au chemin et aux bruits qui nous entourent. Et cette fois, trouver un moyen de camoufler vos odeurs au mieux va devenir une priorité... On peut pas y couper.
Il lui aurait bien proposer la boue, mais pour elle, c’était encore exclu certainement. Les plantes dont elles lui avaient parlé, il ne savait pas où il y en avait, ni si ça marcherait réellement avec les loup-garous plus anciens qu’ils pourraient croiser. Chez lui, la boue restait le meilleur moyen.
- Tu sais, l’odorat d’un lycanthrope continue de s’affiner quand on grandit et... Je ne sais pas s’ils peuvent ou non sentir une odeur cachée par des plantes... En tout cas moi, j’ai jamais eu affaire à une personne camouflée comme ça, donc je ne peux rien t'assurer ou te garantir quand au succès de cette méthode.
Se relevant il rangea ses affaires, et remit avec précaution le tout sur son dos, attendant que Saruwatari en fasse de même. Il espérait qu’elle ne s’angoisserait pas trop sur le chemin. Se mettant en route une fois le feu éteint, il marcha doucement en direction du nord, humant déjà l’air changeant qui commençait à lui faire parvenir les senteurs de Thaodia.